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Trésorerie. Avec ce partenariat, la banque publique d’investissement veut proposer aux entreprises une solution globale pour leurs factures. Pytheas Capital Advisors propose en effet une aide, à la fois pour la gestion des factures, et pour leur financement. La digitalisation des traitements de facture devient un sujet général, avec l’obligation de mise en place des factures électroniques à partir de 2024 et d’ici à 2026 pour les petites entreprises. En outre, cette digitalisation facilite leur financement anticipé. La plateforme Tréso2 de Pytheas fournit déjà sa solution de paiement fournisseur anticipé – ou PFA, nouveau nom de l’affacturage inversé – depuis début 2021, qui atteint un encours d’environ 250 millions d’euros actuellement. La fintech a notamment développé son activité avec la banque Arkéa, le groupe mutualiste ayant investi en minoritaire dans Pytheas en 2019.
Nouveauté. Le groupe d’événementiel GL Events a souscrit auprès d’Amundi la première obligation relance dite « sustainability-linked » d’un montant de 49,9 millions d’euros. D’une maturité de huit ans, elle est assortie d’un coupon de 5,2 %. Cette obligation relance intègre des indicateurs ESG (environnement, social, gouvernance) qui, si leur objectif d’amélioration est atteint, permettront une bonification du taux d’intérêt de 15 points maximum. Ce financement sera par ailleurs traité en quasi-fonds propres, l’ensemble des prêteurs seniors du groupe ayant accepté qu’il ne soit pas pris en compte dans le calcul de levier de dette financière de GL Events. Il sera utilisé pour accélérer la transition énergétique de la société, renouveler son matériel locatif et renforcer ses outils digitaux.
Le Premier ministre polonais l’a initialement annoncé sur Twitter : Varsovie a fait le choix pour sa première centrale nucléaire, devant entrer en service en 2033 afin de réduire sa dépendance au charbon, de la « technologie fiable et sûre » de l’américain Westinghouse. Exit donc les offres concurrentes du sud-coréen Korea Hydro Nuclear Power… et du français EDF. Proche des yeux, loin du cœur, pourra se désoler ce dernier, qui misait sur l’occasion pour assurer un marché export à sa nouvelle génération d’EPR. A Washington, la secrétaire à l’Energie Jennifer Granholm s’est félicitée d’un « message clair » envoyé à Moscou d’union de l’Alliance atlantique pour « résister à la militarisation russe de l’énergie ».
Normalisation. Sous le coup de « trois chocs de rentabilité » – comme les désigne Allianz Trade – pesant fortement sur la trésorerie des entreprises, à savoir l’envolée de la facture énergétique, la hausse des taux d’intérêt et celle des salaires, le nombre de défaillances est bien reparti de l’avant à l’échelle mondiale. Après des reculs de 12 % tant en 2020 qu’en 2021, il est attendu en hausse de 10 % cette année et de 19 % en 2023 par l’assureur-crédit. De quoi franchir le seuil prépandémique. Malgré un soutien public qui devrait permettre de réduire la hausse d’au moins 10 points dans les grandes économies européennes. La normalisation reste hétérogène selon les secteurs et la taille de sociétés, avec un retour européen aux niveaux pré-Covid particulièrement pour l’hôtellerie-restauration, l’industrie manufacturière et les services BtoC. En France, Allianz Trade table sur un rebond de 46 % en 2022 et de 29 % en 2023, malgré un impact atténuant de 13 points du soutien public, représentant 6.700 entreprises sauvées.
C’est le montant, en dollars, du prêt décroché par Trafigura avec garantie de l’Etat allemand, via son agence d’assurance-crédit export. Le financement est lié à l’engagement du négociant en matières premières de fournir au pays dans les cinq ans 500.000 tonnes de métaux non ferreux à caractère stratégique. Le crédit a été arrangé par la Société Générale et syndiqué auprès de sept banques. Les métaux non ferreux concernés par l’accord sont utilisés dans l’activité des énergies renouvelables, l’électronique et la chimie. Le prêt a fait l’objet de covenants ESG.
Une vente aux enchères se tiendra le 4 novembre à Bercy, sous la houlette de la Direction nationale d’interventions domaniales (DNID, direction spécialisée de la Direction générale des Finances publiques, DGFiP) et, pour la première fois, pour le compte exclusif de la Direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI). Il y en aura pour tous les goûts parmi les 350 lots proposés, fruits donc de saisies douanières. Pour toutes les bourses également, de la paire d’escarpins du soir en satin fuchsia Jimmy Choo (photo), pointure 38,5, estimée de 150 à 250 euros, au lingotin d’or jaune de 10 grammes estimé de 300 à 400 euros, d’un lot de diamants bruts pour 30.000 à 40.000 euros à une montre Rolex Sky-Dweller pour 15.000 à 25.000 euros. « Nos ventes connaissent un succès grandissant, tant auprès de particuliers que de professionnels, pour faire de bonnes affaires, mais cela correspond aussi à une tendance de fond à l’achat de biens d’occasion et même d’acte citoyen des acheteurs pour soutenir les efforts de la puissance publique dans son action de lutte contre la fraude », confie Alain Caumeil, le directeur de la DNID.
BDO France entend « à nouveau casser les codes du secteur ». Après avoir adopté, fin 2021, le statut d’entreprise à mission, le cabinet d’audit et de conseil dit révolutionner son recrutement. En « ouvr[ant] nos chakras », selon son président du directoire, Arnaud Naudan. Précisément, le cabinet s’associe à Goshaba : par le biais de la plateforme, le candidat ne dépose pas de CV mais « jou(e) à des jeux cognitifs qui vont révéler ses ‘soft skills’ », plaide BDO France. Il faudra ainsi séduire par son « savoir-être » plutôt que par ses diplômes ou son origine, par le biais du jeu vidéo de la mesure de l’empathie, de la résilience ou de la minutie. Gageons que le candidat distingué par Goshaba connaîtra aussi ses tables de multiplication, pour un auditeur cela reste important.
Conscience. Deux initiatives inhabituelles du côté des établissement de financement en faveur des clients modestes contraints par l’instauration de nouvelles zones à faibles émissions (ZFE). Sofinco propose une location de voiture avec option d’achat à partir de 100 euros par mois pour des véhicules ayant un label Crit’Air 0 ou 1, neufs ou d’occasion de moins de cinq ans. L’offre est disponible auprès d’Agilauto, loueur automobile du Crédit Agricole, et auprès des concessionnaires partenaires de Sofinco Auto. Par ailleurs, ALD Automotive, filiale de Société Générale, et l’Adie, Association pour le droit à l’initiative économique, ont imaginé une offre de location longue durée de véhicules d’occasion de moins de cinq ans également, incluant l’entretien et l’assistance, à coût réduit. L’octroi du crédit est effectué avec le soutien de l’Adie, qui simplifie les démarches administratives.
Le financement du soutien scolaire est-il en train de devenir une niche fiscale ? Ce serait d’autant plus curieux que l’Etat s’est récemment mis en quête de faire le tri dans les formations professionnelles. Or, le soutien scolaire va immanquablement demander, lui aussi, des mises au point. En attendant, il ne semblait pas forcément indispensable de greffer sur les réductions d’impôt auxquelles il donne lieu un dispositif « Avance immédiate ». C’est pourtant le cas depuis la rentrée. L’idée est que le crédit d’impôt soit aussitôt attribué aux familles, afin de « favoriser l’égalité des chances »… Peut-être qu’un cours d’organisation du budget domestique proposé aux parents serait tout aussi utile. Via un organisme de soutien scolaire ?
Le livre va-t-il mieux résister au raz-de-marée du modèle dit progressiste que la biodiversité ? Espérons-le, car les constats sur la disparition d’une grande partie de la nature ne manquent pas, malgré des tentatives pour alerter les sociétés, comme avec la COP 15. Côté lectures, on est toujours sans nouvelle précise de ce que va devenir le paysage de l’édition, après l’annonce cet été par Vivendi de son intention de céder Editis. Au pays du prix unique du livre, les inquiétudes ne sont pas retombées pour autant quant à la protection du foisonnement des pensées. Certaines initiatives donnent toutefois le sentiment que la créativité reste vivace, tel le projet de librairie universelle de Lireka : cette start-up grenobloise lancée l’an dernier a constitué un catalogue de plus d’un million de titres et vendu 180.000 ouvrages livrés gratuitement dans le monde. Son business plan ? « Faire émerger un modèle pour la librairie indépendante, pour concurrencer les géants du e-commerce et les grandes enseignes spécialisées », rien de moins !
Social. Le financement durable constitue une des trois premières priorités pour 44 % des départements financement-trésorerie, loin derrière la couverture de taux à 73 %, selon un sondage réalisé par Redbridge entre mi-septembre et début octobre auprès de grands groupes et ETI. Sondage montrant tout de même la « normalisation à l’œuvre de la finance durable », souligne le cabinet de conseil. De fait, 96 % des sondés (voir le graphique) estiment qu’ils auront à horizon cinq ans recours à des financements à impact, dont plus du tiers (38 %) pour une part majoritaire de leurs financements. Aujourd’hui déjà, 57 % des sociétés ont mis en place des financements dits durables (dont 14 % pour une part majoritaire), un chiffre en hausse de 22 points en un an. Les deux tiers de ces 57 % de sondés ont ancré le caractère durable au sein de financements bancaires et la moitié au sein de financements de marché. Et si les sociétés privilégient en majorité les indicateurs environnementaux, la part des indicateurs sociaux progresse de façon notable, selon Redbridge.
Ambition. A l’occasion de Bpifrance Inno Génération (BIG), le collectif Cap Créa, réunissant la banque publique et 26 réseaux d’accompagnement à la création d’entreprise, ont signé un manifeste visant à lutter contre les inégalités d’accès à l’entrepreneuriat et à démultiplier leur impact sur l’économie et l’emploi, tout en défendant les enjeux sociaux et environnementaux. Avec 3.000 implantations en France, ces réseaux ont pour ambitions de doubler d’ici à cinq ans le nombre de créations d’entreprises pérennes, génératrices de valeur ajoutée et d’emploi. Au premier semestre 2022, ils ont accompagné plus de 37.000 porteurs de projets via des actions de sensibilisation, d’accompagnement pré- et post-création, de financement et de reprise. Actuellement, seules 20 % des créations sont accompagnées dont 70 % deviennent pérennes, alors que 50 % des entreprises créées sans accompagnement ni financement adéquats disparaissent sous trois ans.
Impact. Le groupe Bel, proriétaire du fromage La Vache qui Rit (photo), Kiri, etc., a publié un sustainability-linked financing framework « permettant de lier considérations financières et extra-financières », pointe Frédéric Médard, chief impact officer du groupe, responsable de la direction regroupant RSE (responsabilité sociétale des entreprises) et finance. « Gage de la pertinence tant de la nature que de l’ambition de nos critères », selon le dirigeant, le cadre de financement a été validé par Moody’s ESG Solutions. Si Bel n’est pas le premier à formaliser un tel document, « nous voulons nous distinguer par notre ambition, par exemple afin de contribuer à limiter le réchauffement climatique sous les +1,5°C ou en mettant en avant la réduction des émissions de gaz à effet de serre du scope 3, c’est-à-dire en amont et en aval de notre activité, qui ont représenté 96 % des émissions de Bel en 2020 », note Frédéric Médard. Le groupe en reste encore aux émissions internes (scopes 1 et 2) pour déjà mettre en pratique son nouveau cadre de financement par le biais du renouvellement au 1er septembre de sa ligne de crédit bancaire renouvelable de 550 millions d’euros. Ce RCF prenait déjà en compte des critères RSE à son lancement en 2017, comme les diagnostics carbone et plans d’action auprès des producteurs de lait. Ils en sortent aujourd’hui renforcés. Et encadrés. « Le tsunami inflationniste ne fait pas passer la RSE au second plan, bien au contraire », plaide Frédéric Médard.
C’est le nombre de salariés licenciés avec la liquidation de Camaïeu, enseigne d’habillement féminin. Le groupe détenu par les hommes d’affaires Michel Ohayon, fondateur de la Foncière Immobilière Bordelaise (FIB), et Wilhelm Hubner, laisse une dette impayée de 250 millions d’euros, après avoir été sorti d’un redressement judiciaire en 2020.
« Avec clé. Intérieur et extérieur dégradés. Révision à prévoir », précise le catalogue concernant cette Chevrolet Corvette de 1973, 26.282 kilomètres au compteur. Il s’agit du lot 14, estimé et mis à prix à 14.000 euros, qui sera adjugé le 4 octobre à Lyon dans le cadre d’une vente aux enchères de biens provenant de saisies judiciaires lors de procédures pénales. Une autre suivra le lendemain à Marseille. Deux ventes organisées par le domaine de la Direction générales des finances publiques pour le compte de l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (Agrasc). Avis aux chineurs, qui pourront aussi craquer pour une montre Rolex ou un sac Chanel, parmi des centaines de lots. Ou pour une caravane ou une console PlayStation. Voire pour un vélo, plus discret que la Corvette.