Nos articles d'actualité et d'analyse sur les principales campagnes lancées par des actionnaires activistes (Elliott, Amber, Third Point, Trian Partners, Cevian, TCI etc.) sur des entreprises cotées en Bourse.
Les jeux sont faits, rien ne va plus pour les casinos liechtensteinois. Les 40.000 habitants du micro-Etat sont appelés à se prononcer par référendum dimanche 29 janvier sur l’interdiction de ces établissements, quelques années seulement après que la loi a autorisé, en 2017, leur ouverture. Six casinos sont actuellement exploités au Liechtenstein. Leurs détracteurs, dont le groupe de pression IG Volksmeinung (la voix du peuple), avancent que les jeux de hasard rappellent sans doute trop le parfum de paradis fiscal. De l’autre côté, les défenseurs pointent que les retombées économiques ne sont pas à négliger pour le Las Vegas des Alpes. Notamment en termes de taxes, incitant le gouvernement à pencher en faveur du maintien des roulettes.
Europe. BNP Paribas s’associe à KPMG et WeGrant pour aider les entreprises à identifier les financements publics qui correspondent à leurs projets de développement. « Espaces Subventions Entreprises » va leur permettre d’avoir une vision des aides en particulier pour les projets liés à l’environnement et à la numérisation. Les partenaires dénombrent environ 76 milliards d’euros de dotations des fonds européens créés pour soutenir la croissance des acteurs économiques essentiellement dans ces domaines. Or les aides publiques sont souvent méconnues, comme le montre le taux d’utilisation trop bas, à 20 % à ce jour contre 70 % attendus, des fonds prévus par le fonds de relance post-pandémie européen et qui inclut des subventions. Les trois acteurs comptent associer leurs expertises en financement, data et conseil.
Allianz Trade, Santander CIB et la fintech britannique Two se sont alliés pour développer une solution « Buy now pay later » à destination des grandes entreprises.
Renforcer. Après l’avoir doté de 3 milliards d’euros en 2019, l’Etat a décidé de fournir une rallonge de 500 millions au plan Deeptech, confié à Bpifrance. Ces fonds supplémentaires viendront compléter le dispositif de financement et d’accompagnement de start-up développant une innovation de rupture, du laboratoire au marché et de l’idée au produit. Dès le premier trimestre 2023, Bpifrance amplifiera son action en amont de la création des start-up via de nouvelles initiatives, telles que le financement des écosystèmes académiques pour la conception et la mise en œuvre de leur mission d’innovation à travers le dispositif PUI (Pôles universitaires d’innovation) à hauteur de 160 millions sur trois ans, la bourse French Tech Lab, pour financer les projets de start-up avant leur création pour 20 millions, et le « Ticket Idéation », pour 400.000 euros, pour identifier le potentiel applicatif de résultats de recherche. L’objectif est de favoriser l’émergence de 500 start-up d’ici à 2030. Ces nouveautés s’accompagnent d’un renforcement des actions existantes comme la bourse French Tech Emergence pour 10 millions, les aides au développement Deeptech pour 30 millions et le concours Innovation Lab pour 10 millions.
Licornes. Malgré un ralentissement des levées de fonds au second semestre 2022, la French Tech a battu un nouveau record en levant 13,49 milliards d’euros au cours de l’année passée, soit une hausse de 17 % par rapport à 2021, selon le bilan annuel du baromètre EY. Désormais composé de 27 entreprises, le club des licornes a accueilli 8 nouveau membres sur la période : Qonto, Exotec Solutions, Payfit, Ankorstore, Spendesk, Ecovadis, NW Group et Younited. Les services internet et les logiciels ont porté le marché avec chacun 2,9 milliards levés en 2022. La France fait ainsi mieux que l’Allemagne, qui a vu le montant des levées de fonds baisser de 38 % sur l’année, à environ 10 milliards d’euros, et affiche une meilleure dynamique que le Royaume-Uni où le financement des start-up a reculé de 15 % à 27,5 milliards. Le tour de table le plus notable de 2022 en Europe a été celui du britannique The Access Group pour 1,2 milliard d’euros.
Confiance. Bel a dévoilé le lancement d’un second Schuldschein, après celui de 2013. Ce placement privé de droit allemand s’inscrit dans le modèle de développement du groupe visant à conjuguer performances financière et extra-financière : le financement est lié, pour les maturités de plus de 3 ans, à trois objectifs : réduction des émissions de gaz à effet de serre, développement de diagnostics carbone et plans d’action auprès des producteurs de lait, contribution à une alimentation plus saine sur ses marques cœur à destination des enfants et des familles. Le montant du Schuldschein multidevise s’élève à 315 millions d’euros : 195 millions en euros, 120 millions en dollars, avec des tranches de 3 à 12 ans. Bel se prévaut d’une large sursouscription (taille initiale envisagée de 200 millions) et de conditions financières attractives. L’opération a été arrangée par Crédit Agricole CIB, Commerzbank, HSBC Trinkaus et la Société Générale.
Souveraineté. Le fonds Lac1 géré par Bpifrance entre, à hauteur de plus de 5 %, au capital d’Elis, spécialiste de la location-entretien d’articles textiles et d’hygiène, en vue de soutenir son développement. Le fonds souverain à la française rassemble une quarantaine d’investisseurs, français et internationaux. Lancé en mai 2020 avec 4,2 milliards d’euros, il a vocation à « accompagner sur le long terme des multinationales françaises cotées performantes qui souhaitent stabiliser leur capital en s’appuyant sur Bpifrance ».
ESG. Acteur industriel (notamment avec Lesieur) et financier (avec Sofiprotéol) de la filière des huiles et protéines végétales, avec un chiffre d’affaires 2021 de 6,9 milliards d’euros, Avril a dévoilé une émission inaugurale de Schuldschein, placement privé de droit allemand d’une maturité de 5 à 7 ans, pour 90 millions d’euros. Une opération arrangée par Natixis et la Société Générale, avec ING et La Banque Postale comme coordinateurs RSE (responsabilité sociétale de l’entreprise). De fait, le financement est indexé sur l’atteinte d’objectifs ESG (environnement, social, gouvernance), les mêmes que ceux utilisés l’été dernier lorsque le groupe a levé 1,18 milliard d’euros auprès de partenaires bancaires. Objectif lié au climat, tout d’abord, avec une baisse visée de 30 % des émissions de gaz à effet de serre d’Avril (scopes 1 et 2) à horizon 2030 (vs 2019). Objectifs aussi en termes de taux de fréquence des accidents de personnes et de parité hommes-femmes au sein de la direction du groupe.
Il n’y a pas que la Coupe du monde de football dans la vie… il y a aussi la possible vente de Manchester United. Le conseil d’administration du club britannique coté, contrôlé par la famille (américaine) Glazer, a indiqué explorer toutes les « alternatives stratégiques ». The Raine Group et Rothschild & Co conseillent respectivement le club et les actionnaires familiaux. La nouvelle, concomitante à celle du départ de Cristiano Ronaldo, a fait bondir le titre sur le Nyse… à une capitalisation de quelque 3,6 milliards de dollars. Certes, le groupe a relevé ses objectifs de fin juin, avec un chiffre d’affaires jusqu’à 610 milliards de livres et un excédent brut d’exploitation jusqu’à 140 millions. Comme le note David Derhy, analyste de marchés chez le courtier eToro, « on peut supposer que le club de foot intéressera de nombreux milliardaires ou entreprises malgré la récession à venir ».
Méthodologie - La présente page n’est pas assez grande pour faire apparaître Paris dans le tableau ci-contre. La Ville lumière figure en effet sans éclat à la 46e place mondiale du sixième classement Z/Yen des villes expertes en innovation technologique, soit un recul de huit places, et un score en recul de 56 points, à 609, par rapport à l’édition précédente, dévoilée au printemps dernier.
Note. Quelques mois après le lancement en juin d’une offre destinée aux grandes entreprises, Société Générale Factoring complète son dispositif de conseil et de financements répondant à des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) avec des solutions destinées aux petites et moyennes entreprises (PME), à celles de taille intermédiaire (ETI), ainsi qu’aux associations. L’affacturage pourra concerner des créances dont l’objet est lié au développement durable ou à des enjeux sociétaux. Ou avoir une vocation d’impact positif, s’adressant aux entreprises disposant d’une note attribuée par EcoVadis. La société est éligible à partir d’un certain niveau de note. Le respect des recommandations faites par EcoVadis et l’amélioration de la note peuvent permettre une réduction de commission de financement. Les efforts déployés par la Société Générale font partie d’une prise de conscience générale mais progressive de la part des factors.
Effet rareté. De manière contre-intuitive, le niveau de marge des dettes unitranches en France a reculé au troisième trimestre, d’après l’indice Aether FS Unitranche de novembre. Il est retombé à 1,36 % par tour de levier au cours du trimestre écoulé, après une hausse à 1,4 % lors des trois mois précédents. Aether Financial Services explique cette baisse par l’attrition du marché des fusions-acquisitions, en recul de 30 % en France depuis le début de l’année, qui rend plus rares les opportunités d’investissement pour les fonds de dette privée. En parallèle, le niveau de dry powder de ces fonds demeure très élevé, les mettant sous pression pour investir. Les niveaux de leviers des LBO poursuivent par ailleurs leur repli et s’établissent à 4,5 fois l’Ebitda au troisième trimestre, soit une baisse de 7,4 % sur l’année glissante. La marge totale moyenne s’élève à 6,05 % contre 6,28 % au trimestre précédent, du fait de la recherche de dossiers qualitatifs dans un contexte de forte concurrence entre fonds de dette.
Difficile. Hausse des taux d’intérêt, récession anticipée en 2023, faibles perspectives de croissance jusqu’en 2024… autant de facteurs qui engendreront au cours des deux prochaines années une forte montée des taux de défaut sur les financements à effet de levier et sur les obligations à haut rendement en Europe, selon Fitch Ratings. L’agence de notation a ainsi rehaussé ses anticipations de taux de défaut sur le high yield de 3,5 % à 4 % dans leur scénario le plus pessimiste pour 2023, tout en maintenant le taux à 2,5 % pour le scénario de base. Alors que les opérations de maturité 2025 devront être refinancées dans des conditions qui resteront difficiles, les analystes de Fitch anticipent en 2024 des taux de défaut de 4 % et 6 % (scénarios de base et extrême). Sur les leveraged loans, la révision se révèle plus marquée en 2023 avec des taux de défaut passant de 3,5 % à 4,5 % pour le scénario de base (6 % dans le cas le plus pessimiste). L’agence de notation mise ensuite sur une stabilisation en 2024.
Première. EDF et Crédit Agricole Corporate and Investment Bank (CACIB) ont dévoilé la signature d’un prêt bilatéral vert de un milliard d’euros dédié au financement de la maintenance du parc nucléaire existant en France de l’énergéticien (photo). Une première mondiale dans le domaine de la transition énergétique, font valoir les parties, s’agissant de la première transaction dont les fonds seront intégralement consacrés aux investissements dans le nucléaire. Cela dans le cadre du programme de Grand Carénage d’EDF visant à améliorer la sureté et à poursuivre le fonctionnement des réacteurs au-delà de 40 ans. L’opération est conforme au cadre de financement vert (Green Financing Framework) d’EDF de juillet 2022. Elle témoigne, selon la banque, de son intérêt tant pour les projets de l’emprunteur que des fortes retombées économiques dans les territoires.
Emmanuel Millard expose les mutations de la fonction financière à l’occasion de Financium, événement annuel de l’Association des directeurs financiers et de contrôle de gestion (DFCG), qu’il préside.