Les actualités et l’analyse du secteur pétrolier, son marché, ses prix (Brent, WTI), ses acteurs institutionnels (OPEP, AIE, EIA) et ses entreprises (BP, Chevron, Eni, Exxonmobil, Shell, TotalEnergies). De l’exploration-production de pétrole (onshore, offshore, schiste) à la distribution en passant par le raffinage.
Selon des informations de Reuters qui cite deux sources internes à Shell, le directeur général, Ben van Beurden, quitterait l’entreprise l’année prochaine. Le pétrolier aurait déjà identifié quatre candidats potentiels pour le remplacer : le directeur de la branche énergies renouvelables et gaz intégré Wael Sawan, le directeur des activités aval de raffinage Huibert Vigeveno, la directrice financière Sinead Gorman, et la directrice des activités amont Zoe Yujnovich. Ben van Beurden avait rejoint Shell en 1983. Il est directeur général depuis le 1er janvier 2014. Son successeur devra notamment mettre en oeuvre l’ambitieuse stratégie «climat» du pétrolier.
Le géant pétrolier saoudien Saudi Aramco est en pourparlers avec Renault en vue d’une possible entrée au capital de la future entité de moteurs thermiques du constructeur automobile français, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier, confirmant une information du Monde. Reuters a révélé, mardi, que Renault pourrait accueillir le constructeur automobile chinois Geely Automobile Holdings et un groupe pétrolier au capital de cette future société, appelée à coexister avec une entité dédiée à l’électrique et aux logiciels. Selon Le Monde, c’est avec le groupe pétrolier saoudien que Renault «pourrait travailler sur l’après-pétrole et les carburants de synthèse». Renault et Aramco ont refusé de commenter ces informations.
Le géant pétrolier saoudien Saudi Aramco est en pourparlers avec Renault en vue d’une possible entrée au capital de la future entité de moteurs thermiques du constructeur automobile français, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier, confirmant une information du Monde.
Les cours du pétrole ont chuté de 5% à 6% en deux jours, autour de 97 dollars/baril pour le Brent européen (contrat Novembre 2022) et de 91 dollars/baril pour le brut WTI (Octobre 2022). L’or noir boucle ainsi un troisième mois de baisse consécutif, après une hausse de 70% entre décembre et mai. Comme les investisseurs, les pays producteurs et leurs alliés de l’Opep+ ont estimé, mercredi dans un rapport publié à cinq jours de leur prochaine réunion, que l’augmentation des prix de l’énergie, le durcissement monétaire et le ralentissement économique mondial auront un effet important sur la demande, conduisant potentiellement à des excès d’offre un peu plus importants (900.000 barils/jour) en 2022. La semaine dernière, le ministre saoudien de l’Energie (le prince Abdoulaziz ben Salman) avait assuré que l’Opep+ était prête à réduire sa production et fait remonter les prix, à plus de 105 dollars/baril sur le Brent lundi.
La réorganisation se poursuit dans les services pétroliers. Après la fusion de Technip et FMC en 2017, puis leur séparation en 2021, voici le norvégien Aker Solutions qui scinde son activité dans les infrastructures sous-marines pour l’apporter à une nouvelle entreprise créée pour l’occasion, qui intégrera aussi les activités sous-marines de Schlumberger. Le géant américain détiendra 70% de la nouvelle entité, Aker Solutions 20% et Subsea7, un autre acteur, 10%. Aker recevra 306,5 millions de dollars (autant d’euros) en cash de Subsea7 et la même somme en actions Schlumberger. Le nouveau groupe emploiera 9.000 salariés dans le monde. Les synergies du rapprochement sont espérées à plus de 100 millions de dollars par an à partir de la troisième année suivant la finalisation de l’opération, attendue au second semestre 2023.
La réorganisation se poursuit dans les services pétroliers. Après la fusion entre Technip et FMC en 2017 puis leur séparation en 2021, c’est au tour d’Aker Solutions de scinder son activité dans les infrastructures sous-marines (subsea) de ses autres métiers. Le norvégien va apporter son pôle subsea à une nouvelle entreprise créée pour l’occasion et qui intègrera également les activités sous-marines de Schlumberger. Le géant américain du secteur détiendra 70% de la nouvelle entité, Aker Solutions 20% et Subsea7, un autre acteur du domaine, 10%. Aker recevra par ailleurs 306,5 millions de dollars (autant d’euros) en cash de la part de Subsea7 et la même somme en actions Schlumberger. Le nouveau groupe emploiera 9.000 salariés dans le monde. Les synergies potentielles du rapprochement sont attendues à plus de 100 millions de dollars par an à partir de la troisième année suivant la finalisation de l’opération, attendue au second semestre 2023.
L’Arabie saoudite évoque une possible baisse de la production de l’Opep+ alors que l’embargo européen sur le pétrole russe pourrait commencer à affecter les exportations du pays.
L’Arabie saoudite évoque la possibilité d’une baisse de la production de l’Opep+ alors que l’embargo européen sur le pétrole russe pourrait bientôt commencer à affecter les exportations du pays.
Le cours du Brent a plongé de 16% en quelques jours. Il approche des 90 dollars le baril, retrouvant un prix inédit depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine.
Le président nigérian Muhammadu Buhari est revenu sur son accord initial donné à la vente par Exxon Mobil de ses actifs en eaux peu profondes à Seplat, a déclaré son porte-parole jeudi, après que l’autorité de régulation du secteur a refusé d’avaliser l’opération. Muhammadu Buhari avait commencé lundi par donner son aval à la transaction de 1,28 milliard de dollars (1,24 milliard d’euros), mais la Nigerian Upstream Petroleum Regulatory Commission a déclaré qu’elle s’y opposait, sans toutefois en préciser la raison. Cette cession est suivie de près par d’autres grandes compagnies pétrolières comme Shell et TotalEnergies, qui ont annoncé leur intention de vendre certains actifs locaux. Seplat, producteur d’hydrocarbures coté à Londres et au Nigera, a indiqué dans un communiqué n’avoir reçu aucune notification officielle de la volte-face de Muhammadu Buhari, et précisé qu’elle cherchait à obtenir des éclaircissements auprès des autorités.
L’Opep a abaissé jeudi sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole en 2022 pour la troisième fois depuis le mois d’avril, en invoquant l’impact économique de la guerre en Ukraine, l’inflation et les mesures destinées à lutter contre le Covid-19. Dans son rapport mensuel, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole estime que la demande de pétrole augmentera de 3,1 millions de barils par jour (bpj), soit 260.000 bpj de moins que dans la précédente prévision. Elle a laissé inchangée sa projection de croissance pour 2023, à 2,7 millions de bpj. Le point de vue du cartel contraste avec celui de l’Agence internationale de l'énergie (AIE), qui avait annoncé plus tôt dans la journée dans son rapport mensuel un relèvement de sa prévision de demande pour cette année à hauteur de 380.000 bpj pour atteindre 2,1 millions de bpj, en jugeant que le pétrole tirera parti d’effets de substitution par rapport au gaz, devenu très cher.
Les cours du WTI sont restés volatils en début de semaine, perdant 5% lundi et oscillant autour de 94 dollars le baril mardi, le niveau le plus bas depuis cinq mois. La situation sur le Brent était similaire, le baril de pétrole européen se stabilisant autour des 100 dollars. Les marchés attendent les résultats d’une réunion de l’Opep+ qui doit annoncer mercredi ses quotas de production pour septembre. Dans un contexte de capacités de production contraintes et de sous-investissement dans l’exploration de nouveaux champs pétroliers, les volumes ne devraient augmenter que modestement par rapport aux 29,1 millions de barils extraits aujourd’hui. Les marchés s’inquiètent par ailleurs du ralentissement de l’économie mondiale qui érode la demande en pétrole.
Les gestionnaires d’actifs, hedge funds en tête, ont acheté du pétrole américain en très grande quantité ces dernières semaines, relève Reuters. Dans la semaine du 18 au 26 juillet, les gestionnaires d’actifs ont acheté l'équivalent de quatre millions de barils de pétrole à travers les six contrats futures et options sur le pétrole lesplus importants du marché. Sur le diesel américain, les achats des gérants ont représenté l'équivalent de 9 millions de barils.
Les milliards générés par TotalEnergies sont largement hors de portée du fisc français et CMA CGM bénéficie d’un régime d’imposition spécifique qu’il pourrait être dangereux de remettre en cause.
Le géant de l’énergie génère des montagnes de cash qui devraient lui permettre de se montrer plus offensif. Les dirigeants restent prudents, pour le moment.
Exxon Mobil et Chevron ont présenté vendredi au titre du deuxième trimestre 2022 des résultats records et supérieurs aux attentes, tirés par une hausse de leur production et par l’appréciation des cours du brut. Exxon a dégagé un résultat net de 17,85 milliards de dollars, soit 4,21 dollars par action, plus de trois fois supérieur au résultat de 5,48 milliards, soit 1,28 dollar par action, du deuxième trimestre 2021. Chevron a publié un bénéfice net trimestriel de 11,6 milliards de dollars, contre 3,1 milliards un an auparavant. Son résultat ajusté par action a plus que triplé, à 5,82 dollars. Les grands producteurs d’hydrocarbures ont profité de la sortie de crise qui a vu rebondir la demande d'énergie, ainsi que de l’envolée des prix alimentée par la guerre en Ukraine et les sanctions contre la Russie.
Le pétrolier britannique a publié jeudi un bénéfice ajusté de 11,47 milliards de dollars (11,32 milliards d’euros) sur le trimestre d’avril à juin, contre 9,13 milliards de dollars au premier trimestre 2022. Ce résultat est supérieur au consensus qui s'établissait à 10,99 milliards de dollars. Shell a précisé qu’il lançait un nouveau programme de rachat d’actions de 6 milliards de dollars, qui serait finalisé d’ici à la publication de ses résultats du troisième trimestre, et annoncé un dividende trimestriel de 0,25 dollar par action, comme au premier trimestre.