La confiance des ménages français s’est légèrement détériorée en août, selon l’enquête de conjoncture publiée vendredi par l’Insee. L’indicateur synthétique de confiance des ménages s’est établi à 99 pour le mois d’août, en recul de 1 point par rapport à juillet. A ce niveau, il ressort au-dessous de sa moyenne de longue période, qui se situe à 100.
Les chefs d’entreprise de l’industrie manufacturière prévoyaient en juillet une hausse de 10% de leurs investissements en 2021 par rapport à 2020, selon l’enquête trimestrielle publiée jeudi par l’Insee. «L’investissement en 2021 serait très dynamique dans la fabrication de biens d’équipement mais reculerait de nouveau dans le secteur automobile», a précisé l’institut de conjoncture. Les industriels ont par ailleurs estimé la chute de leurs investissements pour l’année 2020 à 9%, contre une précédente estimation pour cette même année de 12% dans l’enquête d’avril de l’Insee.
La Banque de France pourrait relever sa prévision de croissance économique pour 2021, actuellement à 5,75%, lors de la révision de ses estimations le mois prochain, a déclaré jeudi le gouverneur de l’institution, François Villeroy de Galhau. L’impact de la diffusion du variant Delta du coronavirus sera limité en Europe et se fera ressentir indirectement via le ralentissement de l’activité économique en Asie et aux Etats-Unis, a indiqué le banquier central lors d’une intervention à la Rencontre des entrepreneurs de France, organisée par le Medef. Les difficultés dans les chaînes d’approvisionnement porteront toutefois l’inflation à un niveau plus élevé que prévu à court terme bien que la Banque centrale européenne estime toujours que la hausse des prix sera temporaire. Les problèmes de recrutement seront un défi plus durable, que François Villeroy de Galhau a décrit comme le principal facteur freinant la croissance économique française.
Les chefs d’entreprise de l’industrie manufacturière prévoyaient en juillet une hausse de 10% de leurs investissements en 2021 par rapport à 2020, selon l’enquête trimestrielle publiée jeudi par l’Insee.
La Banque de France pourrait relever sa prévision de croissance économique pour 2021, actuellement à 5,75%, lors de la révision de ses estimations le mois prochain, a déclaré jeudi le gouverneur de l’institution, François Villeroy de Galhau. L’impact de la diffusion du variant Delta du coronavirus sera limité en Europe et se fera ressentir indirectement via le ralentissement de l’activité économique en Asie et aux Etats-Unis, a indiqué le banquier central lors d’une intervention à la Rencontre des entrepreneurs de France organisée par le Medef.
La Banque de France s’inquiète des difficultés de recrutement des entreprises qui semblent constituer aujourd’hui la principale menace à la reprise économique en France, a estimé jeudi son gouverneur sur Franceinfo. La banque centrale prévoit toujours +5,75% de croissance pour 2021 (le gouvernement +6%) et s’inquiète moins du variant Delta du coronavirus ou des difficultés d’approvisionnement (temporaires) que de l’offre d’emploi : «Les entreprises que nous interrogeons déclarent à la Banque de France pour 44% d’entre elles avoir déjà des difficultés de recrutement, alors qu’on est au tout début de cette reprise. La principale difficulté française, c’est l’insuffisance de l’offre de travail disponible : il n’y a pas de réforme plus essentielle dans notre pays que celle qui augmente cette offre de travail en quantité et en qualité», a déclaré François Villeroy de Galhau, évoquant les problèmes de formation, d’incitation et de sous-emploi des jeunes et des seniors.
La dette publique française a atteint un niveau record, à 118,2% du PIB ou 2.739 milliards d’euros en valeur à la fin du premier trimestre, indique une note publiée par l’Insee ce vendredi. La progression est certes moins importante qu’en début de crise, puisqu’elle était passé de 97,6% du PIB (2.379 milliards) fin 2019 à 115,1% (2.650 milliards) fin 2020, mais elle reste soutenue. Le plan de relance alourdit également la note. Après avoir baissé de 23,7 milliards d’euros au quatrième trimestre 2020, la dette publique en France «augmente nettement» de 89 milliards au premier trimestre 2021, précise l’Insee. Mais du fait de la constitution de trésorerie, principalement par l’Etat et la sécurité sociale (Acoss), la dette publique nette augmente de seulement 48,3 milliards.
La dette publique française a atteint un niveau record, à 118,2% du PIB ou 2.739 milliards d’euros en valeur à la fin du premier trimestre, indique une note publiée par l’Insee ce vendredi.
Même si l’activité rebondit sensiblement en 2021, la crise du Covid-19 aura un impact durable sur l’économie et les finances publiques de la France, rappelle le rapport annuel de la Cour des comptes sur le sujet. Comme elle l’a souligné dans son rapport au Premier ministre sur la stratégie de finances publiques pour la sortie de crise, l’institution présidée par Pierre Moscovici estime «nécessaire de renforcer le niveau de la croissance économique potentielle et de fixer le rythme de progression des dépenses conduisant à une réduction du déficit public suffisante pour permettre une décrue de l’endettement public au plus tard à compter de 2027».
Rétablissement. La Banque de France a sensiblement revu à la hausse ses prévisions de croissance. Dans ses nouvelles prévisions, présentées le 14 juin, elle table désormais sur un PIB en progression de 5,8 % en 2021, contre 5,5 % dans sa précédente estimation publiée en mars. La France se situerait ainsi bien au-dessus de la moyenne de la zone euro (4,6 %) et retrouverait son niveau d’activité pré-crise au cours du premier trimestre 2022.
Les entreprises privées ont créé 88.800 emplois sur les trois premiers mois de l’année en France (+0,5%), selon les chiffres définitifs publiés jeudi par l’Insee, qui a ainsi revu à la hausse son estimation du 7 mai.
Le projet de loi de finances rectificative (PLFR) a été présenté mercredi en Conseil des ministres avec un déficit prévu de 219,5 milliards d’euros, au lieu de 173 milliards dans la Loi de finances initiale (LFI) et un besoin de financement de l’Etat porté à 337,7 milliards d’euros pour 2021, soit 44,7 milliards de plus qu’initialement prévu. Comme indiqué mardi, l’augmentation du déficit résulte essentiellement du report en mars de 28,8 milliards de crédits sur des dispositifs d’urgence non consommés en 2020 et de l’abondement de ces dispositifs (activité partielle, Fonds de solidarité…) à hauteur de 15 milliards pour accompagner la sortie de crise et les entreprises jusqu’à septembre.
L’économie française a finalement poursuivi sa contraction au premier trimestre, avec un recul de -0,1% du produit intérieur brut (PIB) qui vient tempérer les espoirs de rebond qu’avait suscités la première estimation de l’Insee d’une progression de +0,4% le mois dernier.
Le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) en France (hors Mayotte) a enregistré en avril sa plus forte hausse depuis un an, progressant de +1,7% pour s’établir à 3,9 millions d’inscrits, selon les données publiées jeudi par le ministère du Travail et Pôle emploi. Ce chiffre était globalement stable depuis décembre. Le nombre total de demandeurs d’emplois inscrits à Pôle emploi, en ajoutant les catégories B (en activité réduite courte) et C (en activité réduite longue) a atteint 5.717.400 en moyenne en avril 2021 en France métropolitaine.
Le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) a enregistré en avril en France (hors Mayotte) sa plus forte hausse depuis avril 2020, progressant de +1,7% pour s’établir à 3,9 millions d’inscrits, selon les données publiées jeudi par le ministère du Travail et Pôle emploi. Ce chiffre était globalement stable depuis décembre.
Equilibrisme. Les pays de la zone euro ont vu la part des hedge funds dans les investissements en dette syndiquée s’envoler l’an dernier. Ainsi, pour la dernière opération obligataire syndiquée de l’Agence France Trésor (photo), sur un livre d’ordres de 75 milliards d’euros, environ 80 % de ceux-ci provenaient de fonds alternatifs. Certes, ces derniers jouent un rôle clé en apportant de la liquidité : la Banque centrale européenne ne peut acheter de titres sur le marché primaire, ce que les hedge funds exploitent en revendant à la banque centrale les obligations achetées lors de l’émission. Mais ces acteurs anticipent qu’ils ne seront pas totalement servis, et placent des ordres parfois très importants, les retirant brutalement si les conditions ne les satisfont plus. Ainsi, l’Espagne a vu le livre d’ordres pour son émission syndiquée à 10 ans, émise en janvier, fondre de 130 à 55 milliards d’euros suite à un resserrement de la prime d’émission. Autant de raisons qui poussent les institutionnels à limiter la part de ces fonds dans les livres d’ordres, avec modération : les hedge funds absorbent une offre parfois trop abondante pour les investisseurs traditionnels, notamment en période de crise.
La production industrielle en France a progressé de 0,8% sur un mois en mars, après une baisse de 4,8% en février, a annoncé vendredi l’Insee. La seule production manufacturière - hors industries extractives, énergie et eau, qui génèrent +2,9% après -5,0% - a crû de 0,4% sur un mois en mars, après un recul de 4,8% en février. Avec des progressions dans les industries agro-alimentaires (+1,3% après -2,5%), la cokéfaction-raffinage (+7,0% après +12,2%) après l’arrêt de plusieurs raffineries fin 2020, les biens d’équipement (+0,4% après -5,4%) et les matériels de transport (+0,4% après -11,2%).