Les mesures pour compenser la flambée des prix de l’énergie sur le budget des ménages vont peser sur les comptes publics. Le déficit public devrait atteindre 5% du PIB l’année prochaine au lieu des 4,8% prévus dans le Projet de loi de finances (PLF) 2022, a annoncé vendredi matin Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie. Le gouvernement s’attend à consacrer 6,2 milliards d’euros dans ces mesures : gel des prix du gaz et de l'électricité ainsi que l'« indemnité inflation » exceptionnelle de 100 euros aux Français gagnant moins de 2.000 euros nets par mois. Cette indemnité coûtera 3,8 milliards d’euros, essentiellement imputés au budget 2021. D’autres mesures non budgétées dans le PLF pèseront sur 2022, dont les 2,8 milliards d’euros du plan d’investissement France 2030 dévoilé par Emmanuel Macron le 12 octobre, et les 1,2 milliard du plan de formation que le chef de l’Etat présentera dans quelques jours et qui inclura un revenu d’engagement. En revanche, pour 2021, le déficit public s’annonce moins élevé qu’anticipé, à 8,1% du PIB, au lieu des 8,4% prévus le mois dernier. Le ministre explique la différence par le rebond économique post-pandémie de Covid-19 plus fort qu’escompté.