Mobilisation sans relâche du gouvernement face à la hausse des prix de l’énergie qui écrase les acteurs économiques ! Mais faut-il soutenir avant tout la consommation alors que les économies d’énergie sont devenues impératives ? Des voix se font entendre pour déplorer qu’on ne saisisse pas l’occasion de la crise pour anticiper l’inéluctable. La difficulté d’accès au dispositif « MaPrimRenov’ » amène les particuliers à s’en détourner, selon une enquête récente du journal Le Monde. Du côté des entreprises, la complexité des aides apparaît également excessive, à tel point que le gouvernement vient de revoir les conditions du « bouclier » et de l’« amortisseur ». Des mesures prises à la hâte alors que la question de l’énergie va demander un changement de rythme, une décélération. « On subit la hausse des prix au lieu d’anticiper la sobriété, martèle un représentant de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Les chefs d’entreprise doivent se projeter dans un monde où le chiffre d’affaires va arrêter de croître, reposera sur le tissu local, suivra les saisons, avec une durée de vie accrue des produits… » L’Agence a pour mission d’accompagner les entreprises vers des modèles décarbonés, en vue d’une neutralité carbone à 2050. Las ! Son budget est passé de 800 millions d’euros en 2019 à 2 milliards cette année avec le plan de relance, il atteindra 4 milliards en 2023 : toujours pas de quoi soutenir la comparaison avec les 45 milliards du bouclier tarifaire pour l’énergie, par exemple.