Comment gérer, dans le contexte actuel, les stagiaires des summer internship programs, ces stages d’été très répandus dans les banques d’investissement ? Chez Royal Bank of Scotland (RBS), le stage d’été de dix semaines va être transformé en programme d’apprentissage virtuel, rapporte Finextra. Comme les professionnels de la banque britannique travaillent actuellement en majorité à distance, les stagiaires ne pourront pas travailler physiquement à leurs côtés pour se former, comme c’était le cas auparavant. Les 170 jeunes participeront donc à des activités d’apprentissage virtuel à domicile afin de développer leurs connaissances de la banque ainsi que des soft skills (compétences douces) essentielles comme la résilience personnelle et les qualités relationnelles. RBS proposera en 2021 des emplois à ceux qui se seront pleinement investis dans le programme en ligne. Entre 80 % et 85 % des stagiaires se voient généralement offrir un poste à la fin de leur stage.
Le sujet de la pérennisation du télétravail prend de plus en plus d’ampleur alors que le déconfinement se déroule de façon très progressive dans les entreprises. Selon un baromètre BNP Paribas (BNPP) Real Estate*, plus de huit Français sur dix sont favorables à un développement massif du travail à distance. « Un chiffre qui se vérifie sur toutes les catégories d’actifs, y compris les dirigeants d’entreprise. Ces derniers sont ainsi 75 % à juger vraisemblable ce développement massif du télétravail », souligne BNPP Real Estate. Le retour au bureau suscite un engouement plutôt modéré chez les salariés, avec trois actifs sur quatre favorables à un retour très progressif sur les lieux de travail, pour protéger avant tout leur santé. Seuls 38 % des actifs souhaitent retourner sur leur lieu de travail tandis que 32 % voudraient un entre-deux : « retourner en partie sur leur lieu de travail tout en conservant des jours de travail à distance ». Par ailleurs, selon un sondage de Mistemp’ group**, 34 % des salariés ne souhaitent pas reprendre le chemin du travail tout de suite. « Outre la peur de contracter le virus, 60 % craignent des mauvaises conditions de travail, et 15 % d’entre eux devront se confronter à des problématiques de garde d’enfants », selon cette enquête. Pour 40 % des sondés, il est raisonnable de reprendre le travail à partir du mois de septembre pour éviter une potentielle seconde vague de propagation du virus. En outre, les salariés expriment de fortes attentes concernant les mesures d’hygiène et de sécurité sur leur lieu de travail. Selon le baromètre BNPP Real Estate, six Français sur dix jugent indispensable le port du masque pour tous les employés, et un salarié sur deux est favorable à l’interdiction des réunions physiques pour le moment.
Les demandes d’allocations au chômage ont augmenté de 856.500 en avril au Royaume-Uni, la plus forte progression jamais enregistrée d’un mois sur l’autre (+69%), pour atteindre 2,097 millions, un plus-haut depuis juillet 1996, a déclaré l’Office des statistiques nationales (ONS). Cette augmentation bien supérieure aux attentes aurait été encore plus forte sans le dispositif de chômage partiel financé par l’Etat, qui permet à 8 millions de salariés de toucher 80% de leur rémunération. Le taux de chômage était tombé à 3,9% sur la période janvier-mars.
Les demandes d’allocations au chômage ont augmenté de 856.500 en avril au Royaume-Uni, la plus forte progression jamais enregistrée d’un mois sur l’autre (+69%), pour atteindre 2,097 millions, un plus haut depuis juillet 1996, a déclaré l’Office des statistiques nationales (ONS). Cette augmentation bien supérieure aux attentes aurait été encore plus forte sans le dispositif de chômage partiel financé par l’Etat, qui permet à 8 millions de salariés de toucher 80% de leur rémunération.
Création de « task forces », « closings » dématérialisés, gestion des urgences… les cabinets d’affaires ont réagi pour répondre aux besoins de leurs clients du secteur financier.
Si la chute des marchés financiers donne des sueurs froides aux financiers concernant leurs bonus versés l’an prochain (une grande partie étant en effet perçue en actions), les rémunérations variables attribuées cette année, au titre de l’exercice de 2019, ont été de bonne facture. Les quatre grandes banques françaises ont ainsi alloué, au titre de l’exercice 2019, un peu plus de 845 millions d’euros de bonus à leurs preneurs de risques, ces professionnels dont les primes sont encadrées par des règles à l’échelle européenne. Chez BNP Paribas (BNPP), l’enveloppe de bonus a atteint près de 480 millions d’euros pour un total de 1.476 material risk takers (1.461 hors dirigeants). La banque de la rue d’Antin précise que seul un quart de cette somme a été versé en mars 2020. L’an dernier, ses preneurs de risques étaient 1.431 pour un montant de près de 410 millions d’euros. A la Société Générale, les rémunérations variables se sont élevées à 192,5 millions d’euros pour 789 professionnels (777 hors dirigeants), contre 192,6 millions d’euros un an auparavant pour 819 collaborateurs régulés. Du coté de Natixis, 346 professionnels (319 hors dirigeants) se sont vu accorder 74,3 millions d’euros de primes variables, tandis que Crédit Agricole CIB (CA CIB) a distribué 98,5 millions d’euros de bonus à 363 personnes. Par ailleurs, le nombre de millionnaires dans les banques tricolores a progressé, passant de 293 à 332. BNPP en compte 218 (dont 44 en France), la Société Générale 77 (37 en France), contre respectivement 26 (dont 58 % employés hors de France) pour Natixis et 11 chez CA CIB.
Pour donner du baume au coeur des salariés qui ont repris le chemin du bureau en ce début de déconfinement, la start-up française Chefing spécialisée dans « les événements d’entreprise engageants » propose de livrer des « boxs come back ». Ainsi la box « petit-déjeuner » offre deux pochettes « surkif » au choix : la « Feel good », un petit-déjeuner sucré (à partir de 18,90 € HT) ou la « Goût de boost », une formule « énergie pour recharger les batteries » (à partir de 22,90 € HT). Pour les adeptes de l’apéritif, il existe aussi une box « apéro », avec la « Décom’pression », « apéro déconfiné et déconnecté » ou la « Trompe l’oeil » sous forme de potager comestible (toutes deux accompagnées de boissons alcoolisées). Ce n’est pas tout ! Autour de ces formules, Chefing propose des animations telles que « La fanfare », qui accompagne en musique la distribution des boxs avec « un discours adapté à la situation » ou « Le parcours ludique » qui consiste à recevoir la photo d’un collègue enfant puis de deviner de qui il s’agit.
Alors que le télétravail devrait s’ancrer de façon durable dans les entreprises, une grande enquête de l’Ugict-CGT menée avec les statisticiens de la Dares et de la Drees du syndicat CGT des ministères sociaux (34.000 salariés de tous secteurs professionnels sondés entre le 8 et le 24 avril) apporte un éclairage sur ce mode de travail durant le confinement. Les télétravailleurs sont avant tout des cadres (38 %) et les deux tiers ne pratiquaient pas le télétravail avant le confinement (62 % chez les cadres). Près d’un répondant sur quatre (23 %) dit qu’aucune mesure n’a été mise en place par l’employeur et la même proportion indique ne pas disposer d’un endroit calme pour télétravailler. En outre, près d’un tiers des télétravailleurs a du faire face à une augmentation de la charge de travail, notamment les cadres (40 %). « Au total, parmi l’ensemble des personnes en télétravail, un tiers ont été obligés de garder leurs enfants tout en travaillant », souligne l’étude. Les managers des équipes en télétravail expriment plusieurs difficultés : 45 % se plaignent d’un manque d’échange et d’information avec les collègues, 33 % d’un surplus d’informations, 26 % d’un manque d’échange avec la hiérarchie. Sur la poursuite d’activités en présentiel, plus de la moitié de l’encadrement (cadres et professions techniciennes et intermédiaires) considère qu’elle constitue un risque de contamination de salariés ou de la population. Selon trois répondants sur dix, il serait possible de limiter encore l’activité en présentiel dans leur entreprise. Un tiers estiment que les activités réalisées en présentiel ne sont pas indispensables en période d’épidémie.
A l’heure où beaucoup s’interrogent sur les modèles économiques du « monde d’après », une étude* de PwC France et Maghreb et du Paris Fintech Forum 2020, réalisée en mars dernier, souligne le déficit de talents féminins dans les fintech (43 % des répondants) et les banques (25 % des répondants). Ainsi, sur une échelle de 1 à 10, les sondés ont attribué une note de seulement 3,3/10 pour évaluer le niveau de féminisation du secteur financier. Côté fintech, les start-up financières ont des difficultés à recruter des femmes dans les métiers de la tech et du digital. En outre, l’écosystème d’investissement étant très masculin, cette domination masculine entraîne des décisions d’investissement plus favorables envers les fondateurs au détriment des fondatrices de sociétés innovantes. Signal positif : 57 % des sondés considèrent que le rôle de la fintech est de promouvoir la diversité femme-homme. Selon 60 % des répondants, la féminisation du secteur permettra de réduire les biais et 42 % d’entre eux pensent que cela permettra une hausse du profit pour les entreprises. Comme moyens d’action, 38 % des répondants (42 % dans les fintech) estiment qu’il faut recruter des femmes, 29 % pensent qu’il faut accompagner les carrières féminines et 18 % mettent en avant la nécessité de promouvoir des femmes qui seront des sources d’inspiration pour les autres et surtout pour les jeunes générations. Il est aussi important, indique l’étude, de se pencher sur la parentalité en mettant en place des programmes de congés parentaux pour les deux parents lors de la naissance d’un enfant. En novembre dernier, rappelle l’étude, Goldman Sachs a ainsi instauré un congé parental de 20 semaines pour tous les nouveaux parents, sans distinction de genre.
Les 2.174 diplômés de la promotion 2019 de l’emlyon business school vont se voir délivrer des attestations de diplômes certifiées sur la blockchain. « Ce service, véritable gage de confiance et de qualité, sera également offert, d’ici à décembre 2020, aux membres à vie du réseau emlyon alumni – 18.000 diplômés à ce jour répartis dans 130 pays », a aussi précisé l’école de management qui collabore avec la start-up française BCDiploma spécialisée dans la certification de diplômes grâce à la blockchain. De quoi s’agit-il ? L’attestation blockchain permet de compléter le diplôme ou le certificat papier. Grâce à ce document dématérialisé, chaque diplômé peut prouver, tout au long de sa vie, l’authenticité de sa formation et de ses acquis. « En un simple clic, le diplôme ou certificat apparaîtra, avec tout le faisceau de preuves garantissant son authenticité. Ce complément de la version papier officielle garantira aux diplômés emlyon un témoignage inaltérable de leur expérience », se réjouit l’école.
Tandis que la Bourse joue au yo-yo, certains gérants du non-coté sont plus que jamais satisfaits d’avoir associé leurs salariés à leur capital. Un avantage compétitif, quel que soit le contexte.