Le Conseil des gouverneurs a comme prévu poursuivi son assouplissement monétaire, de 25 points de base jeudi, et recherche des compromis pour continuer sur le même chemin.
Les taux sont au plus bas depuis janvier en Allemagne et depuis avril en France, malgré le risque politique. Une détente davantage influencée par les perspectives économiques que par la politique monétaire.
Le rapprochement entre les taux d’emprunt de la France et ceux des pays autrefois surnommés les PIGS - Portugal, Italie, Grèce et Espagne - interroge sur un éventuel déclassement de la dette française auprès des investisseurs. Or, comparaison n'est pas raison.
L’institution devrait choisir la continuité jeudi, et réduire ses taux directeurs de 25 points de base (pb) comme en septembre et en octobre. Une accélération de l’assouplissement n’est pas exclue pour 2025, mais dépendra aussi des décisions de l’administration Trump.
Après l’euphorie et les craintes suscitées par la victoire du candidat républicain, les marchés semblent plus attentistes que jamais. Les nominations aux postes clés donnent des pistes sur la future politique américaine.
Les 227.000 créations de postes mensuelles sont compensées par une hausse du taux de chômage, qui doit mener à une nouvelle baisse de taux le 18 décembre.
L'Organisation de coopération et de développement économiques anticipe une progression de l'économie mondiale de 3,3% l'an prochain et en 2026 mais alerte sur les risques liés à un regain des tensions commerciales.
L'endettement a progressé au troisième trimestre au même rythme que pendant la crise du Covid en 2020, selon l’IIF. La dette publique en est la première cause. Celle-ci devrait augmenter de 80% pour atteindra 170.000 milliards en 2028.
Certains gouverneurs plus restrictifs regardent encore davantage les salaires et les prix des services que les risques pour la croissance de la zone euro.
Le PIB s’est contracté de 0,1% en septembre au Royaume-Uni, portant la croissance à 0,1% au troisième trimestre. Mais ces données volatiles ne devraient pas changer la donne pour la Banque d’Angleterre.
L’Observatoire du financement des entreprises met en lumière des faiblesses structurelles du tissu entrepreneurial qui vont au-delà des sujets de financement.
Le billet vert a retrouvé cette semaine ses plus hauts depuis juin, tandis que la monnaie unique est au plus bas depuis octobre 2023. La politique de Donald Trump et ses impacts en zone euro soutiennent la tendance.
Les importateurs américains pourraient anticiper leurs achats. Les tarifs du transport de conteneurs, qui sont déjà à des niveaux élevés en raison de la crise en mer Rouge et des grèves dans certains ports américains, risquent d’augmenter.
L’indicateur ZEW flirte à nouveau avec la déprime. Alors que le scrutin législatif se dessine pour le 23 février, l’économie allemande doit aussi encaisser une accélération de l’inflation.
La consultante en stratégie de gestion chez Hugau Gestion, également membre de la National Association for Business Economics (Nabe) aux Etats-Unis, réagit aux élections américaines et analyse la position du président de la Fed.
L’élection de Donald Trump aura sans doute des effets sur l’économie américaine en 2025-2026, mais la banque centrale se donne le temps de les analyser.