La Fed est parvenue à baisser fortement ses taux tout en maintenant, avec le discours de son président, un équilibre sur les marchés financiers. Même si des questions demeurent sur les perspectives du marché de l'emploi américain, et donc sur le rythme des prochaines baisses de taux.
Même si, en l’absence de licenciements massifs, les taux de chômage n’ont pas encore redécollé, les taux liés aux emplois vacants ont en revanche chuté presqu’autant aux Etats-Unis qu’en Europe avec le ralentissement économique.
Les banques sont aujourd’hui plus prudentes et ont trois fois plus de fonds propres qu’en 2008. Mais le régulateur a laissé se développer un monde parallèle, opaque et de plus en plus endetté : l’écosystème du financement privé des entreprises.
Si une détente monétaire est évidente, son ampleur, de 25 ou 50 points de base, fait l’objet de débats autant sur les marchés qu’en interne, au sein d’un Comité de politique monétaire déterminé à éviter la récession.
L’industrie s’est contractée moins que prévu en juillet, grâce au bond enregistré en Irlande où les données restent très volatiles. Mais la tendance reste faible, notamment dans les quatre premières économies de la région.
Les marchés ont trouvé un peu de soulagement dans la nomination de Michel Barnier comme premier ministre. Les spreads obligataires ne se sont pas tellement resserrés pour autant.
Le Conseil des gouverneurs reste bloqué par sa volonté de voir dès aujourd’hui le résultat de ses actions, qu’il sait pourtant généralement plus décalé dans le temps.
Dans son étude annuelle Sector Atlas 2024, Allianz Trade montre la situation moins favorable des entreprises en Europe que dans les autres zones développées.
Le PIB est resté inchangé en juillet, comme en juin, marquant un coup d’arrêt par rapport au rebond de début d’année. Mais pas de quoi inverser la tendance, ni empêcher un statu quo de la BoE en septembre.
La plus faible croissance des salaires devrait rassurer la banque centrale malgré la hausse plus importante que prévu des créations d’emplois. Les données restent peu fiables.
Le Job Report du 7 septembre a plutôt renforcé les mauvais chiffres du marché du travail. Les publications des composantes emplois des indices ISM ne sont guère réjouissantes pour les prochains mois.
La production industrielle a diminué plus que prévu en juillet en Allemagne et en France. Les indicateurs avancés ne permettent pas d’entrevoir une reprise à court terme.
Les investisseurs ont fait leur rentrée après un été chahuté, avec les mêmes incertitudes sur la croissance, dans l’attente de la Fed et avant le rendez-vous crucial de l’élection américaine.
Le nouveau Premier ministre travailliste a confirmé que le budget présenté fin octobre sera «douloureux». Il veut que son programme de croissance soit financé mais pourra compter sur l’amélioration de la conjoncture.