L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
La politique monétaire ultra-accommodante de la Banque centrale européenne (BCE) reste appropriée et ses effets secondaires sont pour l’instant limités, déclare Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE, dans une tribune publiée aujourd’hui dans Les Echos. «La BCE continuera à soutenir la reprise de la zone euro dans un environnement international incertain», écrit Benoît Coeuré, ajoutant qu’«une politique monétaire très accommodante restera appropriée tant que l’inflation ne sera pas fermement établie sur une trajectoire la ramenant vers 2%». Il estime que les effets secondaires des mesures prises «sont pour le moment limités et ne remettent pas en cause leur pertinence» mais admet cependant que la faiblesse des taux d’intérêt «pèse sur la rentabilité des banques, un sujet de préoccupation en Allemagne».
La BCE a annoncé hier qu’elle accélérerait son programme d’achats de titres (APP) le mois prochain avant une pause de 10 jours. «L’Eurosystème observera une pause temporaire dans ses rachats d’APP (...) entre le 22 et le 30 décembre inclus (...) dans l’anticipation d’une moindre liquidité de marché durant cette période et afin de limiter de possibles distorsions de marché. Les achats reprendront le 2 janvier 2017», précise l’institution. Les achats entre le 29 novembre et le 21 décembre seront accélérés «pour profiter des conditions de marché relativement meilleures attendues durant la première partie du mois».
Sabine Lautenschläger, membre du directoire de la BCE, a défendu hier la politique monétaire ultra-accommodante de l’institution mais a ajouté ne pas voir la nécessité de nouvelles baisses de taux ou d’un assouplissement supplémentaire. «Le phénomène des taux d’intérêt bas est plus complexe que ce que laisse penser le débat en Allemagne», a-t-elle dit lors d’une conférence à Munich. «Avec le temps, l’effet bénéfique de ces mesures décroît, alors que les risques augmentent», a ajouté la représentante de l’Allemagne au directoire de la BCE.
La Banque centrale européenne a annoncé lundi qu’elle accélérerait son programme d’achats de titres (APP), le mois prochain avant une pause de 10 jours pendant la période de Noël. « L’Eurosystème observera une pause temporaire dans ses rachats d’APP (...) entre le 22 et le 30 décembre inclus (...) dans l’anticipation d’une moindre liquidité de marché durant cette période et afin de limiter de possibles distorsions de marché. Les achats reprendront le 2 janvier 2017 », lit-on dans un communiqué en anglais publié sur son site internet. Les achats entre le 29 novembre et le 21 décembre seront accélérés « pour profiter des conditions de marché relativement meilleures attendues durant la première partie du mois », ajoute-t-elle.
La Banque nationale suisse (BNS) se tient prête à intervenir sur le marché des changes si le résultat de l'élection présidentielle aux Etats-Unis provoque une ruée sur le franc, valeur refuge, a déclaré lundi Andréa Maechler, membre de la direction générale de la BNS. Dans une interview que diffusera ce soir une chaîne de télévision suisse, Andréa Maechler a refusé de s’exprimer sur le scrutin de mardi et ses conséquences possibles sur le franc et les marchés financiers. Le franc a atteint la semaine dernière un pic depuis fin juin face à l’euro en raison de la remontée du républicain Donald Trump face à la démocrate Hillary Clinton dans les intentions de vote aux Etats-Unis.
Le président de la Réserve fédérale de Dallas, Robert Kaplan, a déclaré vendredi qu’il y avait à ses yeux de plus en plus de raisons de relever les taux d’intérêt américains, mais s’est abstenu de prédire quand. «Je crois que les arguments pour abaisser le degré accommodant (de la politique monétaire) se renforcent», a-t-il dit devant la fédération mexicaine des banques. Il n’a par ailleurs fait aucun commentaire sur l’impact économique de l'élection présidentielle qui aura lieu demain aux Etats-Unis.
L’Egypte a décidé jeudi de laisser flotter sa devise pour répondre à une crise monétaire aiguë qui affecte son économie. Cette décision devrait provoquer de fait une forte baisse, de près de 50%, de la valeur de la livre égyptienne face au dollar. Elle s'échangeait dans la journée à 14 pour un dollar contre 8,8 jusqu'à présent au taux officiel, qui se rapproche ainsi du taux sur le marché noir. La mesure de la banque centrale s’inscrit dans le cadre d’un ensemble de réformes liées à l’obtention d’un prêt de 12 milliards de dollars (11 milliards d’euros) sur trois ans du FMI pour soutenir l'économie égyptienne. La banque centrale a également annoncé jeudi une hausse de trois points des taux d’intérêt, à 14,75%.
L’Egypte a décidé jeudi de laisser flotter sa devise pour répondre à une crise monétaire aigüe qui affecte son économie et menace de relancer l’instabilité politique plus de cinq ans après la révolution de 2011. Cette décision devrait provoquer de fait une forte baisse, de près de 50%, de la valeur de la livre égyptienne face au dollar. Elle s'échangeait dans la journée à 14 pour un dollar contre 8,8 jusqu'à présent au taux officiel, qui se rapproche ainsi du taux sur le marché noir. Cette nouvelle politique de changes intervient alors que le Fonds monétaire international (FMI) s’alarme de la «crise» monétaire que traverse l’Egypte, deuxième économie du monde arabe après l’Arabie saoudite.
A l’issue de sa réunion de politique monétaire, la Banque d’Angleterre a relevé ses prévisions de croissance et d’inflation pour 2016 et 2017, renonçant du même coup à son biais accommodant. L’inflation, accentuée par la dépréciation de la livre sterling suite au vote du 23 juin sur un Brexit, atteindrait 1,3% en 2016, contre une prévision précédente de 0,8%. En 2017, la hausse de l’indice des prix s'élèvera à 2,7% selon la BoE, au lieu des 2% prévus jusqu'à présent et qui constituent également l’objectif de l’institution.
Theresa May «approuve entièrement» le travail accompli par Mark Carney, le gouverneur de la Banque d’Angleterre (BOE), et serait favorable à ce qu’il reste à son poste au-delà des cinq ans prévus, a déclaré lundi la porte-parole de la Première ministre britannique. «C’est une décision qui lui appartient, mais la Première ministre serait certainement favorable à ce que [Mark Carney] reste en poste plus de cinq ans», a déclaré la porte-parole. Theresa May «reconnaît le travail qu’il fait pour le pays et l’approuve».
La banque centrale devrait maintenir le statu quo monétaire demain, face au reflux récent du yen lié à sa stratégie de stabilité des rendements nippons.
La banque centrale suédoise a laissé hier son taux directeur et son programme d’achats d’obligations inchangés, tout en déclarant que le ralentissement de l’inflation augmentait la probabilité d’une baisse de taux. L’institution est aussi disposée à amplifier son programme d’assouplissement quantitatif lors de sa prochaine réunion, en décembre. Le taux directeur de la Riksbank est actuellement fixé à -0,5%. La banque centrale norvégienne a également maintenu son taux directeur à 0,5% malgré le ralentissement de l’économie, précisant qu’elle n’anticipait pas de changement dans un avenir proche.
La banque centrale suédoise a laissé jeudi son taux directeur et son programme d’achats d’obligations inchangés, tout en déclarant que le ralentissement de l’inflation augmentait la probabilité d’une baisse de taux. L’institution est aussi disposée à amplifier son programme d’assouplissement quantitatif lors de sa prochaine réunion, en décembre. Le taux directeur de la Riksbank est actuellement fixé à -0,5% et l’institution est bien partie pour acheter 40% de l’encours des obligations d’Etat suédoises d’ici la fin de l’année. Mais l’inflation en Suède reste faible et la banque centrale estime désormais qu’il faudra plus de temps que prévu initialement pour que la hausse des prix atteigne son objectif de 2%.