L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
James Bullard, le président de la Fed de St. Louis, estime qu’une seule hausse des taux de la Réserve fédérale en fin d’année se justifie pour l’instant, reprenant des arguments en faveur d’une hausse très progressive déjà avancés fin septembre. Le patron de la Fed de St Louis, qui dispose cette année d’un droit de vote aux réunions du comité de politique monétaire (FOMC), s’exprimait hier lors d’une conférence à Fayetteville, dans l’Arkansas.
James Bullard, le président de la Fed de St. Louis, a estimé lundi qu’une seule hausse des taux de la Réserve fédérale en fin d’année se justifiait pour l’instant, reprenant des arguments en faveur d’une hausse très progressive déjà avancés fin septembre. Le patron de la Fed de St Louis, qui dispose cette année d’un droit de vote aux réunions du comité de politique monétaire (FOMC), s’exprimait lors d’une conférence à Fayetteville, dans l’Arkansas.
La Banque centrale européenne (BCE) a, conformément aux attentes, laissé ses taux d’intérêt inchangés ce jeudi. Son président Mario Draghi a déclaré qu’elle était déterminée à poursuivre ses achats de titres sur les marchés pour soutenir la croissance et l’inflation. Mais la traditionnelle conférence de presse qui suit les réunions de politique monétaire n’a fourni que peu d’indices aux investisseurs sur les mesures que la BCE pourrait adopter le mois prochain en vue de l'échéance actuelle de son programme d’achats d’actifs. Mario Draghi s’est contenté de dire que l’institution avait « fait le point » sur les travaux techniques menés par ses équipes sur les différentes options envisageables. Il a ajouté que les responsables de la BCE n’avaient débattu ni d’un arrêt du programme d’assouplissement quantitatif (QE) ni de sa prolongation.
La banque centrale brésilienne a, pour la première fois en quatre ans, baissé hier soir son taux directeur, les neuf membres de son comité de politique monétaire ayant tous voté en faveur d’une baisse de 25 points de base du taux de référence Selic, ainsi ramené à 14%. Elle a précisé qu’elle enclenchait un cycle de baisse de taux «modéré et progressif», tout en disant que des réductions de taux plus franches pourraient être décidées à l’avenir si le rythme de désinflation s’accélère et si le Congrès vote effectivement en faveur de mesures d’austérité.
Neuf des antennes régionales de la Réserve fédérale américaine ont plaidé en septembre en faveur d’une hausse du taux d’escompte, celui que la banque centrale applique aux prêts à très court terme accordés aux banques commerciales, montrait hier le compte rendu de leur réunion, un élément de plus suggérant que la Fed se prépare à resserrer sa politique monétaire. En juillet et en août, huit des douze Fed régionales, contre six seulement en juin, s'étaient prononcées en faveur du relèvement du taux d’escompte actuellement fixé à 1%.
La partie longue a été la plus sensible à la nouvelle politique de la banque centrale, avec une hausse de 45 pb du spread entre rendements à 10 et 30 ans depuis fin juin.
L'économie américaine pourrait s’exposer à l’avenir à des récessions plus longues et plus profondes si les taux d’intérêt devaient rester à leurs bas niveaux actuels, a déclaré hier le vice-président de la Réserve fédérale, Stanley Fischer. Les responsables de la politique monétaire disposent encore d’outils pour agir dans un environnement de taux bas, comme l’assouplissement quantitatif et la politique de pilotage des anticipations, a-t-il souligné dans un discours prononcé devant l’Economic Club de New York. Mais un relèvement des taux n’est selon lui «pas si simple» dans un contexte marqué par le vieillissement de la population et la faiblesse de la demande et de l’investissement. Le dirigeant relève aussi que la Fed est très proche de ses objectifs en termes d’emploi et d’inflation et il se dit ainsi plutôt sceptique quant à l’opportunité de relever l’objectif d’inflation afin de stimuler la croissance.
Eric Rosengren, le président de la Réserve fédérale de Boston, a jugé vendredi « logique » l’anticipation « très élevée » par les marchés financiers d’une hausse des taux d’intérêt au mois de décembre aux Etats-Unis. Il a ajouté que la banque centrale américaine « avait tendance à agir » à l’occasion des réunions de politique monétaire suivies d’une conférence de presse de la présidente, Janet Yellen, comme cela sera le cas les 13 et 14 décembre.
Eric Rosengren, le président de la Réserve fédérale de Boston, a jugé vendredi « logique » l’anticipation « très élevée » par les marchés financiers d’une hausse des taux d’intérêt au mois de décembre aux Etats-Unis. Il a ajouté que la banque centrale américaine « avait tendance à agir » à l’occasion des réunions de politique monétaire suivies d’une conférence de presse de la présidente, Janet Yellen, comme cela sera le cas les 13 et 14 décembre.
La Réserve fédérale peut agir très progressivement pour normaliser sa politique monétaire car l'économie américaine a encore beaucoup de marge de progression, a estimé hier le président de la Fed de New York, William Dudley, qui dispose de par sa position d’un droit de vote permanent au comité de politique monétaire. La persistance de ressources inutilisées sur le marché du travail est l’une des raisons expliquant la patience dont a fait preuve la Fed depuis le début de l’année, a-t-il ajouté.
La Réserve fédérale peut agir très progressivement pour normaliser sa politique monétaire car l'économie américaine a encore beaucoup de marge de progression, a estimé mercredi le président de la Fed de New York, William Dudley. La persistance de ressources inutilisées sur le marché du travail est l’une des raisons expliquant la patience dont a fait preuve la Fed depuis le début de l’année, a ajouté Dudley, qui dispose d’un droit de vote permanent au comité de politique monétaire.
Charles Evans, le président de la Fed de Chicago et membre non votant du FOMC, a dit ce matin à des journalistes après un discours prononcé à Sydney qu’il s’accommoderait bien d’une hausse de taux en décembre tout en ajoutant qu’il préférerait voir une accélération de l’inflation vers son objectif de 2% et une confirmation de l’amélioration de la situation économique d’ici là. Selon lui, une hausse de taux en décembre « ne serait pas une surprise » après les derniers chiffres de l’emploi qui ont confirmé la bonne santé de l'économie américaine.
Les investisseurs ont peu réagi à l’annonce aujourd’hui des derniers chiffres de l’emploi américain. Ceux-ci ont beau être ressortis en deçà des attentes, la plupart des économistes s’attendent toujours à ce que la banque centrale américaine relève à nouveau ses taux d’ici à la fin de cette année.
Les minutes de la réunion de septembre publiées hier montrent que la BCE reste vigilante sur l'impact du Brexit et prête à ajuster son programme d'achat de titres.
Le responsable de la gestion obligataire mondiale chez BlackRock a déclaré ce matin que la Banque d’Angleterre (BoE) pouvait faire une pause dans son assouplissement monétaire au regard des données récentes témoignant de la solidité de l’activité économique en Grande-Bretagne. «Compte-tenu des chiffres actuels, la BoE pourrait stopper le cycle d’assouplissement de sa politique», a déclaré Scott Thiel lors d’un évènement à Londres. Le plus grand gérant d’actif mondial avait auparavant mis en garde contre le fait que la Grande-Bretagne pourrait tomber en récession l’année prochaine après la victoire des opposants au maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne lors du référendum de juin dernier.
Jeffrey Lacker, le président de l’antenne de Richmond de la Réserve fédérale, a jugé hier nécessaire de relever les taux d’intérêt américains afin de garder la maîtrise de l’inflation. La fourchette des fonds fédéraux est actuellement fixée à 0,25-0,50% et la plupart des membres de la Fed s’attendent à ce qu’elle soit relevée d’un quart de point fin 2016. Jeffrey Lacker juge cette perspective insuffisante et estime que le taux devrait être supérieur de 1,5 point à son niveau actuel compte tenu de l'évolution du chômage et de l’inflation.