
Feu Vert se cherche un nouvel actionnaire

Feu Vert entame un nouveau tournant de son histoire capitalistique. Selon les informations de L’Agefi, la célère enseigne d’entretien automobile a confié un mandat à la banque Lazard pour lui trouver un nouvel actionnaire. Depuis 2016, le groupe est détenu par Alpha Private Equity, qui l’avait racheté pour près de 400 millions d’euros à Qualium Investissement et au Groupe Monnoyeur. Lazard et Alpha n’ont pas souhaité commenter. Ce changement d’actionnaire intervient à un moment où le groupe, à la tête d’un réseau européen d’environ 450 centres autos, serait parvenu à atteindre plusieurs de ses objectifs, à commencer par celui de la digitalisation. Outre son site marchand, visité plus de 22 millions de fois par an, Feu Vert a récemment signé un partenariat avec eBay. Depuis mai, tous les internautes achetant leurs pneus sur la plateforme d’origine américaine peuvent les faire monter dans les garages français du groupe. Parmi les autres initiatives, Feu Vert a prévu de multiplier les ouvertures de centres autos de petite taille basés sur le «digital in store».
647 millions d’euros de revenus
En parallèle, le secteur de l’entretien automobile a pu bénéficier de tendance de fond. Car si ce marché ne connaît pas une forte croissance, Feu Vert comme ses principaux concurrents bénéficient du vieillissement du parc de voitures. Selon le cabinet AAA Data, l’âge moyen du parc automobile en France a atteint 10,6 ans en 2019, contre près de 8 il y a encore cinq ans. L’an dernier, Feu Vert a enregistré un chiffre d’affaires sous enseigne de 647 millions d’euros. Un volume d’activité qui ne prend toutefois pas en compte Mondial Pare-Brise et Feu Vert Pologne. La première des deux entités, bien connue des automobilistes pour ses prestations de réparation de pare-brise, a été cédée à Autodistribution en 2017, tandis que la seconde l’a été au profit de Mobivia, la même année. En revanche, Feu Vert Services (centres d’entretien sous franchise) et Impex (spécialiste de la distribution de pièces et d’accessoires automobiles) sont toujours intégrés au sein du groupe. «L’Ebitda du groupe se situe entre 50 et 60 millions d’euros, mais les infos-mémos ne seront pas envoyés avant la fin de l’année», croit savoir un proche du dossier.
L’enseigne a procédé à un changement en direction il y a trois ans, en confiant le rôle de PDG à Thierry Sinquin – lequel a passé près de quatorze ans dans l’industrie automobile, à piloter différentes filiales de Michelin.
Plus d'articles du même thème
-
Altaroc dévoile les contours de son millésime Odyssey 2025
La plateforme donnant accès au private equity pour les particuliers investira, pour cette cinquième génération, dans sept à huit fonds américains et européens et dans quelques co-investissements. -
Otium Partners soutient la création d'un nouveau champion français de l'expertise comptable
Grâce à une levée de 50 millions d’euros auprès d’Otium Partners, les fondateurs d'Archipel veulent bâtir un leader national capable de relever les défis générationnels, technologiques et économiques d'un secteur encore fragmenté. -
Le Groupe Magellim accentue sa diversification
Il revoit sa structuration pour s’affranchir de son image d’acteur immobilier. Le groupe veut se renforcer sur les valeurs mobilières et notamment le private equity. Une acquisition devrait être annoncée dans les prochains mois.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions