Unédic : le financement des points retraite suit la courbe du chômage

En période de chômage, un assuré des régimes Agirc-Arrco peut bénéficier de droits à la retraite complémentaire. Le calcul des droits des assurés en situation de chômage par tranche de cotisations est similaire à celui des droits acquis par un cotisant de droit commun. Dans la troisième édition de ses cahiers études et statistiques, l’Agirc-Arrco s’est penché sur une analyse de chiffres pour l’année 2015. «Les régimes ont perçu près de 3,6 milliards d’euros pour le financement des points de retraite complémentaire des chômeurs affiliés au secteur privé», précise l’Agirc-Arrco. Cette prise en charge a été assurée à hauteur de 80 % par l’Unédic, 10 % par la cotisation précomptée sur les allocations de chômage Unédic et 10 % par l’Etat.
«Depuis 2003, l’évolution du financement des droits à retraite Agirc-Arrco des chômeurs a suivi celle de la courbe du chômage indemnisé. La baisse observée entre 2005 et 2008 (-16 %) a été stoppée par la crise financière de l’automne 2008 se traduisant par une hausse de plus de 20 % des contributions de l’Unédic en 2009, alors que dans le même temps, celles de l’Etat continuaient de baisser (-0,8 %)», indique l’Agirc-Arrco. Depuis 2010, la hausse des indemnisations est quasi-constante et sur un rythme compris entre 3 et 6 % par an. Le nombre de chômeurs indemnisés par Pôle emploi se porte à plus de 5,33 millions de personnes. «Parmi eux, les non-cadres sont nettement majoritaires: ils représentent plus de 80 % de ces assurés en situation de chômage», analyse l’Agirc-Arrco. C’est le secteur privé qui est prépondérant dans l’indemnisation des chômeurs. Quatre secteurs (services administratifs et de soutien, commerce, industrie manufacturière, hébergement et restauration) concentrent plus de 56 % des effectifs de chômeurs indemnisés au titre de l’Agirc-Arrco à fin 2015. « Le secteur de l’agriculture et celui des arts et spectacles sont également fortement concernés: les chômeurs y représentent plus de 25 % des actifs», indique l’analyse. En sens inverse, les secteurs de l’électricité et du gaz, de l’administration publique et des activités financières et d’assurance sont les moins impactés, avec moins de 7 % de chômeurs.
Plus d'articles du même thème
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions