« Tous les travailleurs non salariés ne peuvent pas être couverts en prévoyance »

Les limites que nous pouvons constater aux contrats Madelin ne sont pas tant sur le plan de la définition de garanties –rente de conjoint, rente d’éducation, capital décès… – que sur celui des exclusions, de plus en plus nombreuses. Au fur et à mesure que les tarifs baissent, les exclusions augmentent. Et, d’ailleurs, les tarifs ne baissent pas toujours.
Certains contrats arrivent à prendre en compte les situations particulières, mais cette approche n’est pas du tout généralisée, notamment sur la correspondance et entre les besoins réels et le niveau assuré. Il y a sur ce point précis des améliorations à apporter. Citons sur ce chapitre le cas particulier des TNS qui démarrent et n’ont donc pas de revenus au titre de leur activité professionnelle directe pendant un ou deux ans, alors qu’ils étaient sur des niveaux de rémunération assez élevés par le passé. Ces personnes peuvent connaître un passage à vide assez important au niveau de leurs couvertures de prévoyance. D’autres points mériteraient d’être travaillés. Un certain nombre de contrats exigent pour l’indemnisation l’arrêt total de l’assuré en cas d’incapacité, alors que, bien souvent, les indépendants ou les chefs d’entreprise qui sont confrontés à un problème d’immobilisation pourraient continuer à exercer leur activité. Ces professionnels ne demandent pas forcément le maintien intégral à domicile, mais juste qu’on leur apporte une aide pour poursuivre leur activité professionnelle et pour les besoins domestiques. Des réponses en termes d’assistance ou de services seraient plus appropriées et coûteraient peut-être moins cher.
Enfin, il y a la question de la sélection médicale à l’entrée. Certains TNS ne trouvent pas de couverture. Même s’il est possible de comprendre le point de vue de l’assureur il y a un manque de réponse, d’autant que l’approche est souvent «industrielle»: soit l’assureur exclut, soit il accepte tout, sans nuance. Il serait intéressant d’apporter une réponse au moins partielle, pourquoi pas avec les pouvoirs publics tout comme de connaître les résultats des techniques des contrats Madelin en prévoyance dans les portefeuilles des assureurs.
Plus d'articles du même thème
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions