Patrimoine

Toujours déficitaire en 2013, l’Agirc devra-t-elle subir une nouvelle cure d’austérité ?

Les partenaires sociaux avaient négocié en 2013 un accord visant à remettre à flot les régimes complémentaires. Celui des cadres, l’Agirc va mal, avec un déficit de 1,24 milliard d’euros sur l’exercice passé. L’Arrco, pour les salariés, se porte un peu mieux
Sphère retraite
 -  Wild Orchid - Fotolia

En 2013, le régime de retraite complémentaire des cadres a enregistré un résultat net global déficitaire de 1,24 milliard d’euros. En 2012, ce déficit était de 1,6 milliard d’euros annonce le régime dans un communiqué.

Des réserves faibles. En 2013, les ressources de l’Agirc générées par les cotisations versées par les entreprises et les tiers (État, Unédic), s’élèvent à près de 18,5 milliards d’euros.

Dans le même temps, les charges du régime, constituées pour l’essentiel des allocations versées aux retraités, représentent 21,7 milliards d’euros.

Après transferts de solidarité Arrco/Agirc et contribution de l’AGFF1, le régime Agirc enregistre un déficit technique (c’est-à-dire la différence entre les ressources et les charges, et après transferts financiers) de 1,44 milliard d’euros, poursuivant une dégradation amorcée en 2009.

En 2013, comme en 2012, le déficit technique est partiellement compensé par les produits financiers. Malgré un contexte financier favorable, le résultat financier reste cependant modéré (198 millions d’euros), en raison des prélèvements importants opérés sur les réserves techniques afin de financer les opérations de retraite.

Au final, le déficit global de l’Agirc s’établit à 1,24 milliard d’euros.

Au 31 décembre 2013, le régime des cadres disposait de près de 9 milliards d’euros de réserves de financement.

Un accord 2013 insuffisant? Plusieurs observateurs évoquent les risques face à cette faiblesse des réserves d’une nouvelle cure d’austérité, en soulignant que celle, instaurée par l’Accord national interprofessionnel (ANI) du 13 mars 2013 se révèlera vite insuffisante.

Pour mémoire, cet accord a augmenté au 1er janvier 2014, les taux contractuels obligatoires de cotisations de l’Agirc sera porté à 16,34 %, puis à 16,44 % au 1er janvier 2015. En plus d’une augmentation des taux de cotisations aux régimes complémentaires l’accord a introduit une désindexation des pensions de l’inflation avec une évolution de la valeur de service du point en fonction d’une moyenne annuelle des prix hors tabac moins 1 point, sans pouvoir diminuer en valeur absolue. (Pour 2014, au regard de l’inflation, la valeur du point n’a donc pas été revalorisée).

Le débat sur la fusion des régimes Agirc / Arrco revient sur le devant de la scène.

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