QPC sur la contribution additionnelle de 45 % des retraites chapeaux
Le Conseil d’Etat vient de renvoyer devant le Conseil Constitutionnel une question prioritaire de constitutionnalité sur les retraites chapeaux (lire ICI). Dans deux affaires dirigées contre les mêmes dispositions, les juges estiment que soulève une question à caractère sérieux le moyen tiré de ce que la contribution additionnelle de 45 %, à la charge de l’employeur, sur les rentes excédant huit fois le plafond annuel, porte atteinte aux droits et libertés garantis par la Constitutionnotamment, par l’effet de seuil créé,au principe d'égalité devant les charges publiques garanti par l’article 13 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.
En effet, dans le cadre des régimes de retraite à prestations définies, s’applique une contribution à la charge de l’employeur, assise, sur option de ce dernier - soit sur les rentes versées aux bénéficiaires, au taux de 32 %, soit sur les primes versées à un organisme d’assurance, une institution de prévoyance ou une mutuelle, au taux de 24 %, soit, enfin, sur la partie de la dotation aux provisions ou du montant mentionné en annexe au bilan, correspondant au coût des services rendus au cours de l’exercice, au taux de 48 %-. A celle-ci, s’ajoute depuis la loi de financement de la sécurité sociale pour 2015 cette contribution additionnelle de 45 %.
Plus d'articles du même thème
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions