Obésité : un coût social estimé à 20 milliards d’euros

La dernière lettre d’information de la Direction Générale du Trésor donne le ton: «la lutte contre l’obésité continue de représenter un défi économique et sanitaire pour la France dans les années à venir». L’organisme s’est intéressé au coût social et économique du surpoids en France. L’initiative est d’autant plus intéressante que les statistiques restent rares. Pour documenter son étude, la Direction du Trésor se base sur des statistiques datant pour l’essentiel de 2012. Ainsi le coût de la surcharge pondérale représenterait 1% du PIB soit l’équivalent de 20 milliards d’euros. «Un montant comparable à celui de l’alcool et du tabac». L’étude précise également à titre de précaution que: «le coût par individu concerné est largement inférieur à celui par personne alcoolique ou par fumeur puisque bien plus d’individus sont concernés par la surcharge pondérale»
Près de 15 % des français sont obèses et 32,3% en surpoids. Globalement près de un français sur deux aurait des problèmes de poids. « Tandis qu’elles représentent 15 % de la population, les personnes obèses représentent 22,1 % des dépenses de services et produits de santé en ville tandis que les 32,3% des personnes en surpoids y contribuent pour 33,9 %», précise la note du Trésor. Le coût est estimé à 5,6 milliards d’euros. En ce qui concerne les dépenses liées aux hospitalisations, le coût pour l’assurance-maladie est estimé à 7 milliards d’euros. L’obésité coûte 3,6 milliards d’euros en pensions d’invalidité. Les personnes en surpoids sont également fragiles en matière d’emploi, ce qui a des conséquences économiques. Ainsi statistiquement, l’absentéisme au travail voire l’exclusion du marché de l’emploi pour obésité est estimée à 7,1 milliards d’euros. Des dépenses qui risquent d’augmenter si elles ne sont pas maitrisées dans un avenir proche. D’un point de vue démographique, on estime que 33 millions de personnes seront obèses en France à horizon 2030 alors qu’elles ne sont que 24,6 millions actuellement.
Plus d'articles du même thème
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions