Mutuelle généralisée : l’explosion des connexions sur les comparateurs

A moins de deux mois de la généralisation de la complémentaire santé en entreprise, notez-vous une hausse des connexions sur votre comparateur ?
Nettement. Nous sommes arrivés très en amont sur le sujet. Nous nous sommes penchés sur la réforme dès le deuxième semestre 2014. Il ne s’est strictement rien passé chez les internautes. Puis une offre a été mise en ligne en juin 2015. Là-aussi, malgré quelques pics nous n’avons rien noté d’exceptionnel. Depuis début septembre en revanche, les taux de connexions sont très élevés. De 200 profils créés par mois, nous sommes passés à 1.200.
Mais malgré ces chiffres élevésnous sommes encore très en-deca du potentiel du marché. Les études estiment que 500.000 TPE/PME sont à assurer. Nous en sommes encore très loin.
Quel type d’entreprises utilisent les services en ligne pour s’assurer ?
En juin 2014 nous tablions sur les entreprises de moins de 20 personnes. Quelques mois plus tard nous sommes passés aux entreprises de moins de 10 salariés. Désormais, la grosse majorité des sociétés qui nous sollicitent possèdent 5 à 6 salariés. Dans ces entreprises, les types de prises d’information sur l’ANI sont moins faciles que les plus gros groupes, d’où leurs sollicitations.
Quels types d’offres ont les faveurs de ces chefs d’entreprises ?
Nous avons noté que face à la généralisation de la complémentaire, ils regardaient clairement à la dépense. Ils demandent les garanties minimales imposées par la loi à leurs salariés. Plus largement on sent bien qu’au quotidien, les dirigeants de petites entreprises pensent à autre chose qu'à la gestion de la complémentaire. Les experts comptables eux-mêmes rechignent à s’y intéresser, étant donné les montants très faibles en jeu.
Estimez-vous que les entreprises seront prêtes au 1er janvier ?
Mon sentiment personnel, ainsi que le fruit des discussions que je peux avoir avec nos partenaires me font penser que le marché est très en retard. Il n’y a pas l’air d’avoir un engouement monumental sur le sujet. Au final, on peut imaginer que la souscription des contrats va se poursuivre jusqu'à la fin du premier semestre 2016. Les plus retardataires sauteront le pas lorsqu’ils s’aperçevront qu’ils sont très en retard. Où lorsque les premières sanctions tomberont.
Plus d'articles du même thème
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions