Les encours d'épargne salariale ont battu des records en 2017
Avec plus de 10 millions d’épargnants, pour un encours de près de 131,5 milliards d’euros, la France a assis sa position de «leader en Europe pour l’épargne salariale» en 2017,selon le statistiques de l’Association française de la gestion financière (AFG) publiéesen amont dela Semaine de l’épargne salariale qui se tiendra du 26 au 30 mars 2018. En hausse de 7,3 % sur un an, le niveau d’encours est composé de 50,7 milliards d’euros de fonds d’actionnariat salarié (38,5 % du total), et de 80,8 milliards d’euros de fonds diversifiés (61,5 %), investis largement en actions. Par ailleurs, les encours des fonds ISR (hors effet technique) ont progressé de 14%. Ainsi, «plus d’un euro sur quatre est ISR (hors actionnariat salarié)», tandis que les fonds solidaires poursuivent leur progression à 7,4 milliards d’euros, soit + 19% sur un an, précise l’AFG.
En 2017, plus de 315.000 entreprises ont proposé un PEE à leurs salariés, en hausse de 3 % sur un an, dont 310.000 PME de moins de 250 salariés. Elles étaient 212.000à proposer un Perco, dispositif qui a continué sa progression l’an passé, atteignant 15,9 milliards d’euros d’encours (+ 14,5% sur un an), avec 2,4 millions d’adhérents (+11%). A fin 2017, 48 % des salariés étaient en gestion pilotée sur leur Perco, représentant désormais «près du tiers du total des encours». Pour l’AFG, «la progression des encours des Perco s’explique principalement par le bon niveau des versements nets qui atteignent près de 1,7 milliard d’euros, comme en 2016». Les versements bruts ont atteint 2,7 milliards d’euros sur un an, soit une progression de près de 6 % par rapport à 2016, pour des rachats qui se sont élevés à 960 millions d’euros.
A quelques semaines de la présentation de la loi Pacte, l’AFG fait valoirqu’elle « partage l’objectif du gouvernement d’élargir à tous les salariés le partage de la valeur créée par leur entreprise et l’épargne salariale ». La suppression totale du forfait social pour les entreprises de moins de 50 salariés permettrait pour sa part« d’accélérer sa diffusion dans les PME», estime l’association. Le développement du Perco devrait êpar ailleurs «être accéléré afin que sa montée en puissance permette aux salariés de mieux préparer leur retraite tout en dirigeant une part importante de leur épargne vers l’investissement productif de long terme, notamment les PME-ETI», estime l’AFG, rappelant que«la liberté de choix entre capital et rente à la sortie du Perco(reste) plébiscitée par plus des trois quarts des salariés. »
Plus d'articles du même thème
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions