Les dépenses des retraités passées au crible

Lors de sa séance plénière du 14 octobre, le Conseil d’orientation des retraites (COR) s’est intéressé au pouvoir d’achat des retraités et plus particulièrement aux contraintes budgétaires de ceux-ci.
En matière de consommation et de logement :
Le COR note que «la consommation diminue à partir de 60 ans au fur et à mesure de l’avancée en âge». Cette diminution peut être expliquée notamment par «la disparition des frais professionnels (restauration le midi, habillement, déplacements domicile-travail, etc.)» et par une substitution entre consommation et production domestique, les retraités produisant eux-mêmes certains biens de consommation.
En matière de logement, les retraités sont favorisés par leur statut plus fréquent de propriétaires(73 % contre 49 % des non-retraités en 2013). Revers de la médaille, leur logement étant généralement plus spacieux, les frais pèsent plus lourd «et ce poids s’est accru récemment», précise l’enquête.
En matière de dépendance :
Les dépenses de santé augmentent rapidement avec l’âge : en 2008, elles étaient 7,1 fois plus élevées après 75 ans qu’entre 16 et 25 ans. Cela-dit, le COR précise que le taux de prise en charge de l’assurance maladie obligatoire est plus élevé chez les plus âgés. En conséquence, le reste à charge après intervention de l’assurance maladie obligatoire augmente moins vite avec l’âge : en 2008, il était 4,1 fois plus élevé après 75 ans qu’entre 16 et 25 ans.
En revanche, les dépenses à la charge des ménages en matière de complémentaire santé progressent clairement avec l'âge. Elles représentaient 1 860 € par an en moyenne pour un ménage retraité en 2013 (dont 1 376 € de primes et 485 € de reste à charge), contre 1 138 € par an pour un ménage non retraité (dont 832 € de primes et 305 € de reste à charge).
Concernant les chiffres de la dépendance, le COR précise qu'à la fin 2011, on comptait 700.000 personnes âgées dépendantes à domicile, et 600.000 personnes en établissement EHPAD.
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