L’assurance dépendance doit dépasser l’approche produit
Dans une étude, le cabinet d’analyses Precepta relève le potentiel du marché de l’assurance dépendance qui pourtant ne décolle pas. Seulement moins de 10% de la population française est couverte, soit environ 6 millions d’assurés et un quart des personnes âgées de 45 à 75 ans sont équipées. Les experts estiment à environ 700 millions d’euros le montant des cotisations pour l’ensemble des acteurs (assureurs, mutuelles du code de la Mutualité, bancassureurs, groupes de prévoyance), un marché de niche comparativement aux 30 milliards d’euros de la complémentaire santé
Outre l’incertitude législative, l'étude pointe du doigt les lacunes et croyances erronées des Français ainsi que la diversité des offres commercialisées, peu harmonisées avec les dispositifs publics, pour expliquer l’absence de décollage. Peu de changements ont finalement été observés avec le label Garantie Assurance Dépendance (GAD) de la FFSA. Un encadrement tel que prévu dans les annexes de la loi Adaptation de la société au vieillissement pourrait insuffler une nouvelle dynamique au marché.
L'étude conseille aux acteurs de dépasser l’approche produit et de se centrer sur la notion de parcours de vie et d’accompagnement, soit dans le champ plus large de la protection sociale et dans celui du « bien vieillir. Les experts de Precepta ont ainsi identifié la création de liens entre les produits de protection sociale (santé, épargne-retraite, services à la personne…), mais également avec des solutions de financement, l’enrichissement des propositions de volets de prévention, d’outils d’information, de conseils, d’orientation vers le système de prise en charge de la perte d’autonomie, de mise en relation avec les professionnels qui en font partie. Les nouvelles technologies sont à intégrer dans cette approche, en particulier pour le maintien à domicile des seniors.
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