La FFSA et le CTIP avertissent des dégâts du contrat responsable en matière de reste à charge des patients
Dans un communiqué commun, la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA) et le Centre technique des institutions de prévoyance (CTIP) regrettent les choix du Gouvernement de plafonner la prise en charge des frais de santé – honoraires des médecins, dépenses optiques – dans les nouveaux contrats « responsables ». Le décret conduira donc à limiter les niveaux de remboursements des frais de santé des Français assurés par les complémentaires.
Plafonné, standardisé, centralisé, le nouveau contrat « responsable » considère tous les territoires et toutes les spécialités à l’identique. Il met également fin à la faculté donnée aux entreprises et à leurs salariés de construire un régime de complémentaire santé adapté à leurs besoins spécifiques, réduisant ainsi leur liberté de choix et de négociation. Seuls les plus aisés d’entre eux pourront décider de recourir à une assurance sur-complémentaire, ou supporter des restes à charge accrus pour consulter leur médecin, avancent les deux organismes.
Pour Bernard Spitz, président de la FFSA et Pierre Mie, président du CTIP : « Cette réforme des contrats responsables va dans le sens de l’inefficacité et de l’injustice. Elle aura pour principal effet de pénaliser lourdement les classes moyennes et d’installer en France une médecine à deux vitesses ».
La semaine dernière, la FFSA, le CTIP et la Mutualité Française avaient déjà vivement critiqué le nouveau dispostif (lire ci-dessous).
Plus d'articles du même thème
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions