Yomoni dévoile ses chiffres de collecte et de performance

Tout juste un an après sa création, le robo-advisor publie aujourd’hui les premiers chiffres relatifs à son activité. La société revendique ainsi l’ouverture de 1.500 mandats de gestion, pour des encours de 6 millions d’euros, soit une moyenne de 4.000 euros par mandat. Si Yomoni continue de viser une clientèle de masse, «nous avons constaté que les clients qui ouvraient des comptes chez nous faisaient, pour beaucoup d’entre eux, partie des catégories socioprofessionnelles supérieures (CSP+). Cela explique en partie pourquoi nous sommes un peu au-dessus des objectifs que nous nous étions fixés après une année d’existence», déclare Sébastien d’Ornano, le président de Yomoni. Certes, les chiffres sont loin de ceux attendus par la société à long terme – elle avait communiqué sur un objectif de 10.000 clients en 2018 et un milliard d’euros d’encours sous gestion en 2020 – mais ils ont le mérite d’avoir été rendus publics, ce qui n’est pas le cas de tous les robo-advisors. «Nous ne pouvions légalement pas communiquer sur nos performances avant d’avoir un an d’existence, explique Sébastien d’Ornano. Les premiers clients qui nous ont fait confiance l’ont fait, dans un premier temps, juste parce qu’ils appréciaient l’expérience client que nous proposons.»
Performance conforme aux attentes. Mais si l’expérience client est importante, la performance demeure souvent cruciale pour attirer de nouveaux investisseurs en nombre. Et c’est encore plus vrai pour une société qui vient d’être créée. Or, après un an d’activité, les premiers chiffres publiés par Yomoni se révèlent en ligne avec ce que pouvaient en attendre les clients. Le profil prudent numéro 2 (sur une échelle allant de 1 à 10, le profil numéro 1 étant le moins risqué et exclusivement constitué de fonds en euros) atteint ainsi une performance 3,1 % mi-septembre, pour une volatilité aux environs de 4 %, tandis que le profil 8 est en hausse de 9,4 % avec une volatilité aux alentours de 10. A noter que, toujours selon la société, 80 % de ses clients ne disposent que d’unités de comptes dans leur contrat – le fonds en euros n’a cependant été proposé qu’en mai dernier – et que la grande majorité des clients présente un profil de risque qui s’échelonne entre 6 et 9.
L’Investissement-projets. Ces premiers résultats ne remettent donc pas en cause le modèle de développement de la société, aussi bien en ce qui concerne son développement commercial – même si la société visait plutôt des clients un peu moins aisés à l’origine – que son processus de gestion. «Nous continuons de vouloir attirer de jeunes investisseurs qui ne sont pas forcément très fortunés, mais le nombre important de nos clients patrimoniaux nous a encouragé à réfléchir à un aménagement de notre offre. Au lancement de la société, nous avons associé un seul profil à chaque client. Depuis cet été, nous nous orientons aussi, pour nos clients disposant d’avoirs suffisants, vers un système ou un profil est associé à un projet. Un client peut donc avoir plusieurs profils en fonction des objectifs qu’il poursuit.»Le gérant – car Yomoni a le statut de société de gestion – veut donc développer l’investissement par projets – appelé goal-based investing par les anglo-saxons – à l’instar de certains robo-advisorsfrançais mais aussi de géants internationaux comme l’américain Betterment.
Ensuite, la société compte travailler davantage sur la notion de foyer en proposant, par exemple, des produits pour toute la famille, y compris les enfants. Enfin, la société réfléchit à la manière dont elle pourra s’associer avec des agrégateurs d’assurance vie ou de comptes d’épargne, pour connaître encore mieux ses clients et adapter les offres qui leur sont faites.
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