Une direction du conseil unifiée chez Neuflize OBC
C’est un des objectifs stratégiques pour de nombreuses banques privées : arriver à mettre en place des passerelles efficaces entre les différents services existant dans les structures, notamment entre la banque privée et la banque d’affaires. Sur le papier, un client chef d’entreprise peut avoir affaire à tous les services d’une banque, que ce soit pour gérer son patrimoine privé ou pour gérer les différentes étapes de la vie de son entreprise. Dans les faits, le cloisonnement des différents métiers – parfois voulu par les clients – a souvent rendu difficiles les échanges.
Mais aujourd’hui, « non seulement les clients sont moins attachés à cloisonner leur patrimoine professionnel et privé que par le passé, mais la complexité croissante de la gestion de ces différents patrimoines rend indispensable l’intervention conjointe de services spécialisés », indique Sophie Breuil, responsable de la toute nouvelle direction du conseil mise en place chez Neuflize OBC qui a justement vocation à optimiser les échanges entre les divers services de la banque.
Une direction unique… Au début de l’année 2013, la banque avait déjà commencé une réorganisation pour arriver progressivement aujourd’hui à réunir toutes ses expertises dans une direction du conseil unique (lire l’encadré). Celle-ci regroupe l’ingénierie patrimoniale, la banque d’affaires, l’ingénierie financière, le conseil en art, le conseil en immobilier et, dans quelques semaines, le family office. « Aujourd’hui, les équipes ont une très bonne connaissance de ce que font les uns et les autres. Chacun devient un ambassadeur, auprès de ses clients, de toutes les expertises de la banque », estime Sophie Breuil.
Au total, la direction du conseil est constituée d’une équipe de 30 personnes. « Cette direction du conseil vise avant tout à optimiser l’utilisation que pourront faire les banquiers – qu’ils soient banquiers privés ou d’entreprises – des expertises qui existaient déjà dans la banque », déclare Sophie Breuil. Selon les besoins des clients, ces derniers pourront donc faire appel à un ingénieur patrimonial, un banquier d’affaires ou encore un conseiller en immobilier.
… au service des banquiers. L’efficacité d’une telle organisation passe évidemment par une adhésion totale des banquiers privés et d’entreprises. Or, « ce sont bien eux qui restent au centre de la relation avec le client », explique Sophie Breuil. Ces derniers peuvent donc toujours capitaliser sur les relations privilégiées qu’ils ont pu tisser avec leur clientèle. Le pôle conseil ne dispose d’aucun client exclusif et reste totalement au service des banquiers. Par ailleurs, de manière très concrète, « les banquiers sont intéressés à la totalité du chiffre d’affaires qui sera généré par leur client, quel que soit le pôle d’expertise qui intervient », précise Sophie Breuil.
Développement. La banque profite par ailleurs de cette formalisation de son organisation pour lancer d’autres expertises. Ainsi, un pôle family office sera prochainement créé. Il sera chargé de consolider les données issues de plusieurs établissements sur les clients très haut de gamme, analyser les portefeuilles, en termes d’attribution de performance ou d’analyse de risque, et de coordonner des prestataires extérieurs pour des services comme la conciergerie. A noter que, là encore, le family office ne fait pas exception à la règle : ce pôle n’aura pas de clients attribués, ces derniers restant sous la coupe des banquiers privés. A plus long terme, la banque compte aussi développer des services dans le domaine du capital-investissement, même si les équipes peuvent déjà suivre les participations existantes des clients.
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