Les notaires cherchent à diversifier leurs activités

C’est ce que laisse entendre Pascal Chassaing, président de la chambre des notaires de Paris, dans un article publié dans le quotidien Le Figaro.
Fiducie. Pour ce dernier, les notaires entendent bien « répondre au monde concurrentiel dans lequel nous vivons et investir un spectre plus large,comme ceux de la médiation et de l’arbitrage, de la fiducie, des nouvelles technologies ou encore des collectivités locales. Autant de thématiques souvent complexes qui exigent un haut niveau de spécialisation». Des activités qui viendraient s’ajouter à l’immobilier et aux problématiques patrimoniales.
Rapprochements, réseaux. Le notaire indique que l’ambition des notaires est «de se rapprocher et de créer des réseaux avec des spécialisations à l’intérieur de ces derniers. Nous pourrions même imaginer des rapprochements entre études parisiennes et étude de province. Cela nous permettra de mutualiser les services, les coûts et les personnels». Un mouvement d’ores et déjà amorcé sur le terrain, notamment avec des rapprochements d’études notariales (1), la création du réseau Notalis, ou encore le renforcement des services proposés par l’association Notaire Conseil d’Entreprise qui a pour vocation de favoriser le développement des notaires spécialistes en droit des affaires (2). Pascal Chassaing se veut rassurant en indiquant que la mission de service public déléguée par l'État au notaire, ainsi que celle dejuristes de proximité seront respectées.
Evolution du notariat. A noter que les notaires de Paris se sont également réunis après l’assemblée générale de leur compagnie le27 novembre dernier, à l’Unesco, sur le thème des «révolutions du 21ème siècle et l'évolution du service rendu par les notaires». Ils ont notamment souhaité rappeler leur rôle de magistrat del’amiable et et d’acteurde paix socialepar l’authenticité des actes qu’ils élaborent. Pascal Chassaing a également indiqué que «le notariat doit s’investir dans un grand plan de formation, au-delà même du juridique».
(1) Lire l’enquête «Les offices au seuil d’une mutation majeure » (L’Agefi Actifs n°706, p.8)
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