Les grossistes marquent des points grâce à leur mobilisation sur l’ANI

La deuxième réunion annuelle du Syndicat 10 - syndicat national des courtiers grossistes souscripteurs en assurance - en présence de nombreux représentant de la profession, intermédiaires, assureurs et personnalité du secteur s’est tenue le 24 juin dernier.
A cette occasion, les responsables du Syndicat ont dévoilé les résultats de leur baromètre sur le rôle et la valeur ajoutée des courtiers grossistes. Des résultats plus qu’encourageants pour la profession.
Satisfécits sur les missions. Pour les courtiers de proximité, la principale des missions des courtiers grossistes (34 %) est d’obtenir des tarifs compétitifs et (17 %) concevoir des produits innovants. Pour les assureurs, la principale mission (22 %) est de concevoir des produits innovants avec en deuxième place l’apport d’un volume de chiffre d’affaires (17 %).
Les courtiers expriment à (92 %) l’intérêt du courtier grossiste pour accéder à des organismes d’assurances auxquels ils n’auraient pas accès, traduisant ainsi le problème rencontré par de plus en plus d’intermédiaires de la décodification par les fournisseurs. Côté assureurs, on remarque une très forte attente (97 %) à l’égard des courtiers grossistes pour animer les réseaux et assurer la promotion des offres.
Une valeur ajoutée des grossistes reconnue. Selon les courtiers de proximité, les services apportés par les grossistes sont indispensables à 29 %, très utiles à 38 % et plutôt utiles à 28 % dans leur pratique professionnelle. Pour les assureurs, ces services apportés sont indispensables à 18 %, très utiles à 38 % et plutôt utiles à 42 %. 79 % des courtiers de proximité estiment que les courtiers grossistes sont indispensables dans la chaine de valeur et 77 % des assureurs avancent qu’ils facilitent la mise en relation avec les organismes preneurs de risques.
Enfin, 88 % des courtiers de proximité et 92 % des assureurs pensent que les grossistes sont complémentaires. Les parties prenantes sont à plus de 80 % globalement satisfaites des services rendus.
Le Syndicat 10 semble récolter les dividendes de sa mobilisation en 2013. 75 % des courtiers de proximité interrogés ne sont pas adhérents à un syndicat et 23 % souhaiteraient adhérer. 61 % dentre-eux ont entendu parler du Syndicat 10, soit une hausse de 10 points, très importante, sur un an.
Indéniablement, le dossier des clauses de désignation a laissé des traces et les courtiers grossistes ont été perçus comme des défenseurs du petit courtage avec notamment leur engagement au sein de l’Association pour la promotion de lassurance collective (Apac), et ce même si ils n’ont pas été les seuls (1).
83 % estiment que le S10 peut être efficace pour former un groupe de réflexion sur le secteur et 80 % pour représenter et défendre les intérêts de la profession du courtage de proximité vis-à-vis des tiers. Les assureurs sont respectivement 87 % et 77 % a donné les mêmes réponses.
Au cours de cette soirée, Jean-Paul Babey, président du Syndicat 10 et Laurent Ouazana, son secrétaire général, ont souligné que 5 millions d’assurés traitent avec des courtiers grossistes et que ces derniers étaient capables, d’apporter dans le cadre de la généralisation de la complémentaire santé, un réseau de proximité aux organismes assureurs en recherche d’accès au marché. Ils souhaitent que les organismes assureurs s’impliquent dans l’équipement des petites entreprises « nous nous sommes battus ensemble, jouant ensemble à présent ».
Sur les contrats responsables, les deux représentants ont regretté un dispositif qui, en fin de course, risque de se révéler très en dessous des défis à relever en matière de santé, car peu novateur sur le fond, mais qui va nécessiter un processus de révisions des conventions générateur de coûts pour l’ensemble de la filière et des entreprises. Quant au bénéfice pour le client final, rien n’est garanti.
(1) on signalera l’implication active de la Commission des assurances collectives de la Chambre Syndicale des Courtiers d’Assurances sur ce dossier
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