Les CGP tiennent bon

Les entreprises de gestion de patrimoine ne connaissent pas la crise. C’est ce qui ressort du dernier «Observatoire Nortia du Conseil Financier Indépendant» publié ce mardi 24 novembre.Construit sur la collecte (versements initiaux et complémentaires) et sur les mouvements d’arbitrage des quelques 1.000 conseillers en gestion de patrimoine (CGP) actifs sur la plateformeNortia, l’observatoire brosse un panorama de leur activité en assurance vie et comptes-titres.
«Nous avons constaté la réactivité hors-norme de nos partenaires CGP dès le deuxièmetrimestre, et le reste de l’année n’a pas démenti leur volonté de réagir à cette situation anxiogène et erratique avec calme et responsabilité. Tout l’enjeu est désormais de poursuivre la digitalisation des circuits, des outils, des modes de communication, et d’innover pour que leur palette de solutions soit la plus large et la plus pertinente possible”, estime Philippe Parguey, directeur général de Nortia, cité dans un communiqué.
Neuf premiers mois très actifs
En termes de collecte brute en assurance vie entre janvier et septembre, deux tendances se sont succédées. Durant lepremiertrimestre les CGP ont renoué avec une certaine prise de risques en consacrant plus de 53 % des flux de collecte aux unités de comptes (UC). A l’inverse, durant les deuxième et troisième trimestres, le fonds eurosade nouveau recueilli plus de 50 % des flux.
Concernant les supports, les conseillers financieront trouvé des opportunités pour profiter des points bas au deuxièmetrimestre à travers les fonds actions européennes et internationales, et en continuant à diversifier leurs allocations avec des fonds thématiques, notamment ISR.A noter que l’immobilier a pâti au deuxièmetrimestre des incertitudes générées par la pandémie, avant de renouer avec la collecte (20 % des flux entre juillet et septembrecontre 40 % de janvier à mars).
En termes d’arbitrages sur le stock d’assurance vie, les indicateurs de l’observatoire démontrent que les CGP ont su reprendre du risque au bon moment. Le taux de rotation des produits par trimestre permet de déterminer quel’activité a été très soutenue sur les trois premiers mois de l’année (5,68 % contre 3,6 % en moyenne en 2019).
, Côté offre, les produits structurés ont été omniprésents sur la période, «rendus particulièrement attractifs par le climat de forte volatilité et servis par une croissance notable de l’offre des structureurs», précisent les auteurs de l'étude. Sur les comptes-titres, les volumes d’opérations ont également été importants, «les CGP apprécient notamment le fonctionnement des produits structurés qui permettent de saisir rapidement des opportunités d’investissement», peut-on lire dans l’observatoire. Au niveau dessupports, ces produits et les actions ont été plébiscités sur toute la période.
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