« Il est temps pour la CSCA de s’ouvrir aux autres professions financières connexes »
Dans un courrier adressés aux adhérents du SFAC, Alain Morichon, par ailleurs président de l’Orias, explique aux adhérents du syndicat les raisons de sa non candidature à la présidence de la Chambre syndicale des courtiers d’assurances (CSCA), dont il est à l’heure actuelle président délégué.
Alain Morichon revient sur l’assemblée générale de la CSCA qui a voté, le 1er avril 2014, la fusion/transformation des syndicats professionnels membres sous certaines réserves particulières. «Le SFAC a voté pour le projet proposé a-t-il précisé» et «même si j’ai proposé une autre option d’organisation, dite fédérative, je suis et je demeure un artisan du rapprochement statutaire des syndicats adhérents de la CSCA. En dépit de certains bruits de couloir et fausses informations, je ne suis et ne serai jamais un obstacle à toute initiative visant à unifier et renforcer notre maison commune qu’est la CSCA», poursuit le président du SFAC.
Au regard des défis majeurs qui attendent le courtage d’assurance – économiques et réglementaires – Alain Morichon estime que la CSCA aurait tout intérêt à s’ouvrir largement aux marchés, aux clients et aux autres professions financières connexes. Le président du SFAC appelle ainsi de ses vœux:
- la création d’un comité de réflexion sur l’avenir du courtage rassemblant des représentants des clients particuliers (ex : associations de consommateurs) et entreprises (MEDEF, CGPME, UPA..), des compagnies d’assurances ainsi que des experts de haut niveau,
- L’adhésion à une fédération patronale interprofessionnelle afin d’être pleinement associés aux discussions économiques et sociales,
- L’instauration d’un comité de liaison de l’intermédiation en assurance, banque et finance, - structure légère de concertation entre toutes les organisations professionnelles concernées- . Sont notamment visés ici le syndicat des agents généraux (AGEA), les syndicats d’intermédiaires en opérations de banque (APIC, AFIB), les associations de conseillers financiers (ANACOFI, CIP…), les acteurs de l’assurance affinitaire (FG2A)... Cette instance permettra d’échanger et, le cas échéant, de coordonner nos actions de lobbying en direction des pouvoirs publics français et européens.
- La mise en place d’outils d’aide à l’exercice de la profession via un bouquet de services, notamment aux TPE du courtage, autour de la gestion des ressources humaines, la formation, la communication des cabinets et la conformité règlementaire.
La CSCA compte aujourd’hui environ 1.000 adhérents pour un peu plus de 10.000 courtiers inscrits de plein exercice: il y a en effet urgence à élaborer un plan d’action efficace dans le domaine du recrutement.
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