Du rififi chez les associations de CGP

Le 6 décembre prochain, BFM Business organise, avec la CNCGP comme partenaire, son « sommet BFM Patrimoine» dont la vocation est de regrouper « l’ensemble des experts du secteur patrimonial » autour de deux axes de réflexion : « l’éducation financière au service de tous » et « le fléchage de l’épargne au profit de l’économie réelle ». A ce titre, pour Benoist Lombard, président de la chambre, ce sommet « est ouvert à l’ensemble de la profession ».
Mais les trois autres organisations professionnelles ont plutôt vu d’un mauvais œil cette manifestation organisée sous la seule bannière de la CNCGP. Ainsi, David Charlet, président de l’Anacofi, le vit « comme un acte d’agression, jamais vu au sein de la profession », qui se tient à quelques jours du débat traditionnel de l’Anacofi de fin d‘année. «Ce nouvel évènement est le premier de l’histoire des CGP clairement déclaré comme ‘au nom de toute la profession’, en n’associant pas plusieurs associations», souligne-t-il. Il indique également que les membres de l’Anacofi «sont directement démarchés, en vue de souscrire à des offres de visibilité pour cet évènement» sans que l’association en soit informée.
La CNCIF estime de son côté « qu’au moment où de nombreuses contraintes réglementaires et des chantiers législatifs ouverts par le Gouvernement demandent une cohésion et une unité pour défendre et faire entendre la voix des professionnels, la faire mieux connaître et reconnaître des pouvoirs publics , cette initiative témoigne d’une volonté de diviser les professionnels ».
Enfin, la compagnie des CGPI considère que cet évènement « ressemble plus à une prise d’assaut de l’image de la profession qu’à un regroupement de l’ensemble des experts patrimoniaux », puisque la CNCGP « propose aux adhérents d’autres associations, dans une démarche peu loyale, de pouvoir la rejoindre sur cette manifestation ».
Pour Benoist Lombard, il s’agit « d’allégations creuses », qui dénoncent une « action positive ». « Ce qui compte pour nos adhérents, c’est que nous agissions pour la profession, et pas nos querelles internes », soutient-il.
Plus d'articles du même thème
-
Harvest commence à sortir du bois après sa cyber-attaque
Sonia Fendler, directrice générale adjointe chez Harvest, est intervenue à la Convention annuelle de l’Anacofi, quelques jours après s'être exprimée lors d'une réunion organisée par la CNCGP. Elle a donné des premiers éléments d’explications sur l’origine de la fuite de données et confirmé que la période d’indisponibilité des services ne sera pas facturée. -
L’investissement responsable pour les particuliers reste un casse-tête
L'Observatoire de l'épargne européenne examine les obstacles à l’essor des investissements responsables chez les particuliers. Si la responsabilité des distributeurs est mise sur la table, des solutions sont aussi à discuter. -
Crystal s’empare d’un cabinet de gestion en patrimoine dédié aux sportifs de haut niveau
Avec l’acquisition de World Sport Consulting, le groupe indépendant de la gestion de patrimoine fait grimper le nombre de sportifs suivis en France et à l’international à 750.
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions