CGP & Associés propose son expertise aux notaires

Le conseil patrimonial reste une activité peu exploitée par les quelques 5.000 offices notariaux, à l’instar de l’intermédiation immobilière (lire L’Agefi Actifs n°651, p. 12). Ce service requiert un investissement financier et humain trop important. C’est oublier les bénéfices obtenus en retour: élément différenciant, fidélisation de la clientèle, mais aussi développement du chiffre d’affaires et des actes notariés qui en découlent. La concurrence accrue entre notaires encouragée par la loi Macron pourrait inciter la profession à se pencher davantage sur ce relais de croissance, en phase avec leurs appétences traditionnelles, et notamment avec le droit patrimonial de la famille. Externaliser cette activité peut être une solution. L’ancien notaire et conseiller en gestion de patrimoine Grégoire Masure développe une offre allant dans ce sens, CGP-Not, au sein de son cabinet CGP & Associés.
Un ancien notaire.
Grégoire Masure a exercé dix années dans une étude notariale avant de rejoindre le cabinet de gestion privé Rochebonne Finance en 2011. Il obtient le diplôme universitaire (DU) de l’Aurep en 2010 et fonde son cabinet CGP & Associés en janvier 2014. La structure est dotée du statut de conseiller en investissements financiers (CIF), d’intermédiaire en opérations de banque et en services de paiement (IOBSP), de courtier en assurance, dispose de la carte de transactions immobilières (carte T), de même que la compétence juridique appropriée (CJA). Grégoire Masure a également recruté une diplômée notaire et titulaire du DU de l’Aurep, Béatrice Louis-Lemaire. Quelle démarche a-t-il souhaitée développer avec son offre CGP-Not? «L’idée est de partir de l’étude patrimoniale du client pour déboucher sur la réalisation d’actes notariés. Et non l’inverse, comme cela peut éventuellement se faire», expose le professionnel.
Une prestation externalisée du conseil patrimonial.
En pratique, après un premier rendez-vous permettant le recueil des informations et l’évaluation du niveau de risques, en présence de CGP & Associés et du notaire, un bilan patrimonial complet est réalisé. L’audit est ensuite validé par la notaire. Le cabinet et le notaire présentent celui-ci au client avec une lettre de mission répondant à la charte du notaire conseil patrimonial de Conseil supérieur du notariat (1). «Cette charte reconnaît que le notaire peut développer cette activité de la consultation patrimoniale en négociant sa rémunération, au titre de l’article IV du décret portant tarif des notaires, avec son client. Avec cependant une impossibilité pour le notaire de réaliser une opération d’intermédiation», rappelle Grégoire Masure.
Intermédiation.
A ce titre, que deviennent les solutions financières ou immobilières recommandées dans le bilan patrimonial ? Une lettre de mission distincte est réalisée, cette fois-ci entre le client et CGP & Associés. Si l’Unofi procède de manière identique dans l’offre de bilan patrimonial proposée au client, «CGP & Associés est en architecture ouverte sur les produits proposées, à la différence d’Unofi qui conçoit ses propres produits», relève Grégoire Masure. A noter aussi que CGP & Associés travaille avec une équipe de prestataires: deux ingénieurs patrimoniaux, un conseil en allocations d’actifs, un back-office et un courtier en crédit immobilier.
Des études notariales entrepreneuriales dans son portefeuille.
Depuis le démarrage de son activité, Grégoire Masure serait en contact avec une dizaine de notaires et aurait réalisé une quarantaine de bilans patrimoniaux. «Je travaille avec des études au caractère entrepreneurial, et notamment avec des créateurs d’offices», précise Grégoire Masure. La mission de conseil est facturée par le notaire au client entre 2.500 et 3.500 euros HT pour un bilan global (patrimonial, fiscal, successoral, retraite, prévoyance, entreprise), CGP & Associés recueillant 50 à 60% des honoraires avec un minimum incompressible, «c’est-à-dire lorsque le notaire décide de ne pas facturer le travail accompli», indique le professionnel.
(1) Disponible sur www.agefiactifs.com.
Plus d'articles du même thème
-
Harvest commence à sortir du bois après sa cyber-attaque
Sonia Fendler, directrice générale adjointe chez Harvest, est intervenue à la Convention annuelle de l’Anacofi, quelques jours après s'être exprimée lors d'une réunion organisée par la CNCGP. Elle a donné des premiers éléments d’explications sur l’origine de la fuite de données et confirmé que la période d’indisponibilité des services ne sera pas facturée. -
L’investissement responsable pour les particuliers reste un casse-tête
L'Observatoire de l'épargne européenne examine les obstacles à l’essor des investissements responsables chez les particuliers. Si la responsabilité des distributeurs est mise sur la table, des solutions sont aussi à discuter. -
Crystal s’empare d’un cabinet de gestion en patrimoine dédié aux sportifs de haut niveau
Avec l’acquisition de World Sport Consulting, le groupe indépendant de la gestion de patrimoine fait grimper le nombre de sportifs suivis en France et à l’international à 750.
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions