Carmignac va ouvrir son bureau à Miami

Après un début d’année en fanfare, marqué par une collecte de 4 milliards d’euros environ au premier semestre, les choses se sont tassées au troisième trimestre pour Carmignac. La société de gestion de la place Vendôme a enregistré une décollecte équivalente à moins de 1% de ses actifs sous gestion, a ainsi annoncé Didier Saint-Georges, managing director et membre du comité d’investissement de Carmignac, au cours d’une conférence de presse qui inaugurait sa journée trimestrielle destinée aux clients. Cette décollecte d’environ 500 millions d’euros a été compensée par un effet marché positif, permettant au groupe de maintenir ses encours à 60 milliards d’euros. Depuis le début de l’année, la collecte s'élève donc à environ 3,5 milliards d’euros.
Didier Saint-Georges a par ailleurs indiqué que le bureau de Miami aux Etats-Unis serait officiellement inauguré le mois prochain. Le projet d’une ouverture prochaine avait déjà été annoncé début 2016. «C’est un marché qui a beaucoup de potentiel», a-t-il commenté. Après le Luxembourg, Madrid, Milan, Francfort, Londres et Zurich, les Etats-Unis constitueront donc une nouvelle implantation physique pour la société de gestion.
Si ce bureau devrait servir avant tout la clientèle d’Amérique latine, la zone Amérique du Nord représente 16,8% des investissements en actions de Carmignac et 10% de ses investissements obligataires. «Le cycle de croissance économique aux Etats-Unis étant très avancé, nous sommes allés progressivement vers des valeurs défensives» note Frédéric Leroux, gérant global. Constatant que, de façon historique, la diffusion de la croissance américaine au reste du monde s’avère défavorable au dollar, «nous nous couvrons contre le risque de baisse du dollar», a ajouté le responsable. «C’est une prévision pour les 12 à 18 prochains mois, mais cela n’empêchera pas quelques mouvements tactiques» a appuyé Rose Ouahba, responsable de l'équipe obligataire de Carmignac.
Globalement, l'équipe assure ne pas avoir modifié ses convictions de marché ces six derniers mois.
Plus d'articles du même thème
-
Les cours de Bourse des gestionnaires d'actifs ne sont pas épargnés par la bataille des tarifs douaniers
L'Agefi a calculé et compilé les variations de cours enregistrées par les gestionnaires d'actifs cotés en Bourse sur les séances du 3 et 4 avril 2025 après les annonces américaines sur les droits de douane. -
Le risque de surenchère tarifaire tétanise les marchés
La riposte de la Chine aux tarifs douaniers réciproques de Donald Trump a exacerbé le risque d'escalade et de récession, plongeant les marchés financiers encore davantage dans la tourmente. Wall Street accuse sa pire chute depuis la crise Covid. L'Europe efface ses gains de 2025. Les investisseurs fuient vers les emprunts d'Etat. -
Les gestions ont amorcé leur désengagement des actions
Pour la première fois depuis septembre 2024, les actions pèsent moins de la moitié des portefeuilles du Panel Allocation. Les gérants se rapatrient sur le cash et les actifs alternatifs.
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions