Prélèvement à la source : Prefon craint les conséquences de deux années blanches

Dédiée aux agents de la fonction publique dans la préparation de leur retraite et de leurs besoins en matièrede prévoyance, l’association Préfon table du point sur la table après les dernières évolutions du prélèvement à la source poussé par le gouvernement. En cause précisément, l’amendementde la majorité lors du vote du Projet de loi de finances rectificative 2017 au sujet de l’année blanche, et qui va concerner les détenteurs d’un PERP ou les affiliés Prefon. Il a en effet été prévu un mécanisme pour inciter les épargnants à continuer d’investir y compris l’année où les cotisations versées ne permettront pas de réduire l’impôt. Pour éviter un éventuel «trou d’air», les députés ont indiqué que si les cotisations 2018 sont inférieures à la moyenne de 2017 et 2019, la déduction pour les revenus de 2019 ne portera que sur une part de la moyenne des cotisations de 2018 et 2019. Or, selon l’association, un tel mécanisme va entraîner deux années blanches. La seconde en 2018 et la seconde «provoquée» en 2019 afin de faire baisser la moyenne des versements.
Or, «au-delà d’un délai de deux années, se pose la question de remobiliser des épargnants partis et pour lesquels le sujet de la retraite est déjà source d’inquiétude», s’inquiète Christian Carrega, directeur général de Préfon. Et d’enfoncer le clou: «les cotisations des épargnants représentent 2,7 milliards d’euros et la mesure entraînera une baisse de 40 % des cotisations en 2018 et 40 % en 2019.» Soit une amputation de 1 milliard d’euros en 2018 et 2019 pour l’économie française ".
, A titre de comparaison, Préfon note que le mécanisme actuellement en place est vertueux en cela qu’il installe un différé fiscal avec un avantage à cotiser et une imposition de la rente au moment de la retraite. « Ce mécanisme d’encouragement de l’épargne retraite répond à un objectif d’intérêt général visant à améliorer le pouvoir d’achat à la retraite. Il est neutre dans le temps au plan fiscal. Avec la solution votée, la déduction est de moitié et l’imposition est pleine», conclut l’association.
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