La France doit être plus ambitieuse en matière d’impôt sur les sociétés

Alors que le gouvernement prévoit de diminuer progressivement l’Impôt sur les sociétés (IS) de 33,33% aujourd’hui à 28% à l’horizon 2020, un rapport coordonné par le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO), institution rattachée à la Cour des comptes, propose d’aller plus loin.
«Sans se lancer dans une course préjudiciable au moins-disant fiscal», le CPO appelle la France à «faire converger son taux vers la moyenne européenne des grandes économies, soit autour de 25 % pour toutes les entreprises», soit la moyenne observée dans les pays de l’Union européenne (voir sur ce sujet le graphique). «Cet effort pourrait être en partie gagé par des évolutions de l’assiette et des modalités de calcul de l’impôt», précise le CPO.
Le rapport rappelle que la concurrence fiscale en Europe risque de connaître un effet d’aggravation, d’autant qu’avec le Brexit, le Royaume-Uni a indiqué récemment qu’il réfléchissait à diminuer encore davantage son IS pour rester compétitif (autour de 20% aujourd’hui, il passerait à 15%).
Plus d'articles du même thème
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions