Empêché d’exercer à Toulouse, AGN Avocats réplique

AGN Avocats, est une entité novatrice sur le marché des avocats, puisqu’elle a créé une douzaine de «boutiques» d’avocats, c’est-à-dire des agences ouvertes sur la rue avec une vitrine (1). Elle s’inscrit dans le mouvement d’innovation de la profession d’avocat, une tendance qui ne plait pas toujours à certains membres conservateurs de la profession. AGN Avocats dénonce, dans un communiqué du 6 décembre 2017, la décision du barreau de Toulouse d’empêcher l’exercice des avocats d’AGN Avocats Toulouse dont l’agence a été ouverte le 3 octobre dernier: «Il s’agit de la première fois qu’un ordre décide d’empêcher des avocats AGN d’exercer alors qu’AGN est présent dans 8 barreaux en France avec 12 agences toutes bâties selon le même modèle. Il n’existe aucune explication rationnelle à un tel blocage».
En conséquence, le 5 décembre 2017, AGN Avocats Développement, la filiale d’AGN Avocats, a saisi l’Autorité de la concurrence pour dénoncer les pratiques anticoncurrentielles subies à Toulouse.
« Par souci de conservatisme, l’ordre des avocats de Toulouse a voulu s’attaquer au cœur de l’activité d’un cabinet d’avocats. A Toulouse, l’ordre souhaite réguler le fonctionnement du marché alors qu’il n’a aucun pouvoir pour le faire, il souhaite aussi s’opposer à l’ordre de Paris qui a validé nos structures et notre modèle, il souhaite tout simplement empêcher les avocats qui entreprennent. Nous comptons sur l’Autorité de la concurrence pour mettre un terme définitif aux agissements anti-concurrentiels de cet ordre »,expliquent Frédéric Moréas et Philippe Charles, les fondateurs d’AGN Avocats.
AGN Avocats, une voix progressiste dans la profession
Pour mémoire, les fondateurs d’AGN Avocats militent pour permettre aux entreprises d’avocats de se développer sans contraintes, dans le respect de leur déontologie. La structure a d’ailleurs levé des fonds pour un million d’euros auprès d’avocats et de notaires en février 2016, et espère l’ouverture aux capitaux extérieurs pour la profession. Pour les fondateurs de la franchise, le fait de ne pas permettre l’ouverture aux capitaux extérieurs créeune distorsion de concurrence défavorable aux avocats, en comparaison avec les legal tech et les experts-comptables ou les cabinets étrangers.
(1) Lire l’article AGN Avocats, des agences en guise de cabinets(L’Agefi Actifs n° 706, p.16)
Communiqué du 6 décembre 2017, AGN Avocats
Plus d'articles du même thème
-
La startup Casus lance une plateforme IA dédiée au conseil fiscal
Conçue pour les avocats fiscalistes, les ingénieurs patrimoniaux, les notaires ou encore les experts-comptables, le service automatise la recherche et la rédaction de consultations dans un laps de temps réduit. -
Les entreprises ont confiance dans la justice française mais se plaignent de son fonctionnement
Le cabinet Racine dévoile son premier Baromètre de la justice, destiné à être mis à jour et affiné chaque année. Plus de la moitié des sociétés recherchent une solution amiable, qu’elles confient à leur avocat. -
Le cabinet Herald recrute Louis-Romain Riché comme associé
Ce spécialiste du contentieux rejoint l'ancien Granrut. Il conseille des entreprises, mais aussi des fonds d'investissement et des grandes fortunes.
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions