Bercy repousse encore le volet solidaire du LDDS

Le ministère de l’Economie et des Finances a décidé, dans le cadre de la crise du Covid-19, de repousser le mécanisme de dons à des organismes solidaires via le LDDS (livret de développement durable et solidaire) au 1er octobre prochain. Initialement prévu pour le 1er juin, la Fédération bancaire française a demandé plus de temps pour adapter son système informatique suite à la crise sanitaire qui a bouleversé ses planings. Le décret devrait malgré tout être publié dans les jours à venir.
Interrogé par le quotidien Le Monde,Lucie Gras, déléguée générale de la Chambre française de l'économie sociale et solidair (ESS France), a déclaré comprendre cettedécision dans le contexte actuel mais la regretter. «La liste des bénéficiaires potentiels de dons sera quand même mise en ligne par le Conseil national des chambres régionales de l’ESS comme prévu pour le 1er juin, jour de solidarité», a-t-elle cependant précisé.
Pour mémoire, c’est la loi «Sapin II» promulguéeen décembre 2016 qui a donné aux épargnants la possibilité de faire un don vial’ancien LDD (devenu dès lors LDDS). Cependant, il aura fallu attendre trois années supplémentaires pour qu’un texte d’application voit le jour en précisant les modalités de ces dons tout en repoussant de 6 mois l’entrée en vigueur de la mesure au 1er juin 2020. Les acteurs du monde solidaires devront finalement patienter quatre mois de plus mais le bout du tunnel semble enfin se dessiner.
Actuellement 24 millions de Français détiennent un LDDS.
Plus d'articles du même thème
-
La loi de finances 2025 a laissé aux banques un sentiment aigre-doux
Par souci de justice fiscale, la loi de Finances 2025 a apporté un certain nombre de modifications dont plusieurs touchent les banques de façon directe ou indirecte. Certaines dispositions ne sont pas à l’avantage du secteur bancaire mais d’autres sont plutôt bénéfiques. Zoom sur deux exemples concrets. -
Le fisc belge abandonne le double précompte sur les dividendes français
Les investisseurs belges pourront récupérer, sous forme de crédit d’impôt, une partie du précompte sur leurs dividendes français reçus avant 2020. -
Jérémie Jeausserand (Jeausserand Audouard) « La réforme des management packages recrée de l’insécurité fiscale»
Co-fondateur de Jeausserand Audouard, spécialisé dans l’accompagnement des dirigeants et des entrepreneurs à l’occasion d’opérations capitalistiques, Jérémie Jeausserand livre son regard sur la réforme de la fiscalité des management packages issue de la loi de finances pour 2025 et sur ses éventuelles conséquences sur l’économie française.
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions