83 % des français rassurés par le rôle d’intermédiaire des notaires

Ce matin débute les travaux du 111ème congrès des notaires de France. Le thème cette année est celui de «La sécurité juridique, un défi authentique ». Par communiqué, les notaires ont livré quelques-unes des propositions qui seront débattues durant ces trois prochains jours.
Pacs, loi Alur… Tout d’abord, les notaires souhaitent donner le même niveau d’accessibilité au droit au partenaire d’un Pacs qu’à un conjoint, en proposant que « toute convention aménageant le régime légal du Pacs ou modificatif d’un Pacs soient obligatoirement réalisés par acte notarié ». Concernant la loi Alur, le 111e Congrès suggère de retrouver des pratiques moins coûteuses en papier et en temps. C’est pourquoi le Congrès des notaires propose « que soit écartée, pour tout avant-contrat authentique, l’obligation d’annexer à l’acte de vente toute pièce déjà annexée à l’avant-contrat ».
… et successions internationales. Le congrès des notaires invite l’Union européenne à se saisir du réseau notarial européenne constitué de 40.000 notaires, et propose : en premier lieu, créer d’un «sceau européen» ayant pour objectif de garantir instantanément que l’acte notarié émanant d’un Etat membre peut être utilisé sans autre formalité dans un autre Etat ; en second lieu, dès le 17 août 2015 prochain, une succession réglée dans un Etat membre pourra être soumise à une loi étrangère. Cependant, aucun outil n’a été créé pour les praticiens (notaires, avocats, juges) afin de mettre en œuvre concrètement cette nouveauté. Les notaires proposent la création d’un certificat de coutume européen.
Enquête sur les français et la sécurité juridique. A l’occasion de ce rassemblement national, les notaires publient une étude sur «les français et la sécurité juridique» (Lire l’enquête ICI). L’enquête nous apprend notamment que la sécurité juridique revêt une importance très forte pour 60 % des français (et une importante assez forte pour 33 %) lorsqu’il s’agit de préparer un héritage ou lors d’une transaction immobilière. La sécurité juridique dans le conseil patrimonial (1) est aussi très importante pour plus d’un tiers de l’échantillon interrogé. Enfin, 83 % des français se disent rassurés par le rôle d’intermédiaire des notaires dans le calcul, la collecte et le versement des impôts à l’Etat lors d’une opération immobilière, de même que 86 % sont rassurés par son rôle dans le versement du montant de la transaction entre un acheteur et un vendeur.
(1) Obtenir un conseil objectif sur votre patrimoine, organiser la transmission de biens personnels, autres qu’immobiliers, être conseillé sur les questions relatives au couple et à la famille
Plus d'articles du même thème
-
Les «frais de notaire» vont augmenter en 2025
Le plafond des droits de mutation sera augmenté de 0,5 point pendant trois ans. -
Bertrand Savouré élu président du Conseil supérieur du notariat
Le notaire parisien succède à Sophie Sabot-Barcet, dont le mandat (2022-2024) vient d’expirer. -
Les notaires veulent alléger la fiscalité des agriculteurs
Le Conseil supérieur du notariat a formulé huit propositions pour simplifier l’activité agricole en France.
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions