LPI-Seloger confirme ses anticipations de baisse des transactions

Le «décrochage » de l’ancien est bien là, selon LPI-Seloger. D’après l’observatoire, la tendance en ce début d’année montre un marché orienté à la baisse, avec une contraction de 10,8 % des ventes en niveau trimestriel glissant. Une perte de vigueur visible «depuis l’été 2017», due à la hausse des prix qui «érode la solvabilité de la demande depuis 2015», laquelle «ne peut plus compter sur une amélioration des conditions de crédit».
Le phénomène est conforté par la disparition de certains dispositifs de soutien de la demande : «la remise en cause du PTZ sur les territoires où la demande est financièrement plus fragile et la suppression des APL accession dégradent la solvabilité des acheteurs modestes (50 % des ménages accédant dans l’ancien», explique LPI-Seloger. Corollaire de cette baisse de régime, la décélération annoncée des prix semble se confirmer: en moyenne nationale, affichent une légère hausse de 0,4 % sur trois mois, contre 1,4 % à la même époque l’année précédente.
L’analyse régionale montre toutefois une évolution contrastéedes ventes : des régions dynamiques en 2017 comme les Pays-de-la-Loire et le Poitou-Charentes laissent voir une progression de l’ordre de 10 % sur un an, même si le rythme d’augmentation est «plus lent qu’auparavant» alors qu’en France-Comté, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais ou Picardie, le marché «se stabilise» selon LPI-Seloger. A l’inverse, dans les régions où la demande avait baissé à cause de la remontée des prix, celle-ci se replie de l’ordre de 10 %. C’est le cas en Auvergne, en Bourgogne, en Bretagne, en Champagne-Ardenne, dans le Centre, en Haute-Normandie, en Languedoc-Roussillon, dans le Limousin ou le Midi-Pyrénées. Dans une moindre mesure,le marché «commence à reculer» aussi en Ile-de-France, en Alsace, en Aquitaine, en Paca ou dans le Rhône-Alpes.
Reste à savoir sice retournementsera aussi constaté par l’ensemble des réseaux...
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