Les renégociations de crédits immobiliers à un nouveau plus haut

Paris Apartment immobilier — Apartments stand in the 6th arrondissement district on the Left Bank of the River Seine, in Paris, France, on Monday, March 7, 2011. Paris property prices have risen more than in the rest of France, mirroring how London real estate has diverged from the rest of the U.K. Photographer: Fabrice Dimier/Bloomberg - Fabrice Dimier/Bloomberg

Les acheteurs et les propriétaires ne veulent pas rater ce qui pourrait être le dernier wagon en pleine période de remontée des taux. La part des renégociations de crédits dans la création totale de crédits à l’habitat a atteint un nouveau pic en janvier avec 61,6% de la production totale de crédit immobilier selon les données publiées lundi 6 mars par la Banque de France. Le montant total des crédits immobiliers distribués en janvier a représenté 37,4 milliards d’euros en janvier (soit +5,1% sur un mois), c’est donc logiquement que le montant des renégociations a connu une forte progression, à 22,4 milliards d’euros (voir le graphique).

Cette accélération dans le montant des nouveaux crédits accordés et dans la part liée à la renégociation s’explique surtout par la fin de la baisse continue des taux d’intérêt immobiliers constatée en fin d’année dernière.Selon le baromètre Crédit Logement-CSA publié lundi 3 mars, les taux d’intérêt ont poursuivi leur inversion de tendance le mois dernier, faisant culminer la hausse depuis décembre 2016 à 18 points de base, dont 11 points pour le seul mois de février.«Ils ont retrouvé leur niveau d’août 2016 alors considéré comme particulièrement favorable à la réalisation des projets immobiliers par les ménages», tempère toutefois le baromètre.

Le courtier Vousfinancer.com a noté par exemple un quintuplement des demandes de crédit en janvier (par rapport à janvier 2016), et un triplement en février. Environ 15% des demandes correspondent à des renégociations de crédit, contre 20% en début d’année dernière et 25% à l’automne 2016. La dynamique du marché immobilier devrait se poursuivre au moins jusqu'à l'élection présidentielle, analyse le courtier.