Les prix et les taux d’intérêts ont dopé l’immobilier ancien au premier semestre

En 2015, la pierre a connu un nouveau souffle après une longue période de calme. Selon les chiffres publiés lundi par Guy Hoquet et concernant les transactions dans son réseau,les volumes de vente ont progressé de 9,4% au premier semestre. Avec des mois très dynamiques, notamment en avril (+18% de ventes par rapport à avril 2014), et mai (+20% en nombre de ventes par rapport à mai 2014). Publiés le même jour, les chiffres de Century 21 dressent un bilan encore plus au vert : +15,2% de transactions sur les six premiers mois de l’année.
Parmi les sources d’optimisme chez les acheteurs, Guy Hoquet souligne «le regain de confiance de la part des acquéreurs, les taux qui sont restés bas, l’effet de rebond suite à la loi Alur, (qui a fortement impacté le marché en 2014), les prix qui ont marqué leur baisse».
Le réseau immobilier note également un effet de précaution dans le reflexe d’achat des Français au premier semetre. Un effet lié aux taux d’intérêts. «Restés sous le plafond des 2,50% tout au long du début d’année, les taux d’emprunt immobiliers ont favorisé la prise de conscience qu’il fallait concrétiser ses projets d’achats aujourd’hui, avant une remontée certaine».
Avec des prix en baisse de 2,1%, l’effet «maintenant ou jamais», a beaucoup joué dans ces chiffres. Sur un an, Guy Hoquet précise que la baisse des prix a été de 2.2% en Ile-de-France, et de 2.6% en province. «Seule Paris maintient ses prix avec une évolution de 0.8% sur un an au 30 juin 2015", ajoute l'étude. Century 21 estime quant à lui que la baisse des prix au niveau national a été de -2,6%.
Le rapport met également l’accent sur la confiance revenue des ménages, au plus haut«depuis 2010 en mars» selon les chiffres de l’Insee. Illustration avecles chiffres des projets d’achats (+14%) et du nombre de visites de biens (23%).
Dans le détail, les primo-accédants font leur grand retour sur le marché immobilier. Ils ont été 35% des acquéreurs du réseau au 1er semestre (contre 30% en 2013). En revanche, les investisseurs restent en retrait : ils représentent 12% de la totalité des acquéreurs du réseau, contre 18% en 2011.
Pour la suite de l’année, le cabinet prédit une progression du marché de l’ancien «de plus de 5% des ventes, soutenue par la baisse des prix contenue autour de 2% en moyenne, excepté dans la capitale où les valeurs devraient se maintenir».
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