Les Français sont les premiers investisseurs en immobilier au Portugal

Selon les chiffres publiés par l’Association des professionnels de l’immobilier au Portugal (Apemip), sur les 25.000 transactions conclues pour le premier trimestre 2016, près de 20 % concernent des investisseurs étrangers. Ce sont les Français qui arrivent en tête, suivis de près par les Britanniques et les Chinois. Cet engouement se confirme également sur le segment de l’immobilier de luxe, notamment pour Lisbonne. «La ville connaît une période dynamique. Bien qu’elle soit plus petite que d’autres capitales européennes, elle n’est pas ‘moins-disante’ en termes d’équipement et d’infrastructures», observe Francisco Xavier Esteves, directeur de l’agence Barnes Portugal. «Elle attire des artistes ou des entrepreneurs qui veulent bénéficier d’une meilleure qualité de vie ainsi que d’un climat plus serein en termes de sécurité», poursuit-il.
La ville bénéficie d’une vague de réhabilitation à la suite de la mise en place d’un cadre législatif plus favorable qui met fin à une période d’encadrement des loyers très contraignante pour les propriétaires d’immeubles. La crise de la dette portugaise a également fait baisser les prix de 20% à 25%, ce qui a permis aux investisseurs de se positionner sur le marché. «Contrairement à ce qui s’est passé en Espagne, le marché immobilier portugais n’est pas dans un contexte de bulle spéculative. Le contexte géographique fait qu’il est difficile de produire des programmes immobiliers neufs à grande échelle dans les villes de Porto et Lisbonne. De plus, les mairies font attention à préserver leur patrimoine architectural», analyse Francisco Xavier Esteves. On peut acquérir des biens haut de gamme à Lisbonne à partir de 4.000 à 4.500 euros du m2. Seuls quelques quartiers peuvent aller jusqu’à 10.000 euros. Des biens à rénover peuvent trouver preneur à partir de 2.000 à 3.000 euros du m2. Même si les prix ont tendance à remonter à leur niveau d’avant-crise, le marché reste néanmoins accessible.
La fiscalité est également l’autre argument qui séduit les investisseurs. Depuis 2013, les retraités européens bénéficient d’une exonération de l’impôt pendant dix ans sur leurs revenus en provenance de l’étranger. «Nous avons fait beaucoup de conférences sur le sujet et la grande majorité des participants envisageait de prendre sa retraite au Portugal. C’est devenu une tendance de fond. Nous avons des cas de clients qui vendent leur appartement parisien pour en racheter un à Lisbonne avec la même surface, pour un prix moitié moins élevé qu’à Paris», précise Thibault de Saint-Vincent, président de Barnes International. Le coût de la vie inférieur de 35 % à celui de la France est également un argument pour les retraités désireux de s’installer.
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