Les effets de la hausse de la taxe assurance emprunteur déjà visibles

L’euphorie dans le créditpourrait toucherà sa fin. Le courtier Vousfinancer fait part de hausses de taux modérées en janvier, même si «beaucoup de banques ont opté pour le statu quo» comme elles le font souvent chaque année. Les progressions vont ainsi de 0,03 à 0,10 point selon les banques et les durées de prêt, les taux moyens affichant désormais 1,35 % sur 15 ans, 1,55 % sur 20 ans et 1,75 % sur 25 ans.
Néanmoins, la fin de l’exonération de la taxation sur la garantie décès, au sein de la taxe spéciale sur les conventions d’assurance (TSCA), actée par le PLF 2019, a conduit certaines banques à augmenter leurs tarifs d’assurance de prêt. «Ce qui vient peser sur le taux annuel effectif global (TAEG) et le coût global du crédit, avec un risque plus élevé de dépasser le taux de l’usure, notamment pour les séniors», déplore le courtier.Ainsi en pratique,«si l’augmentation de tarif représente seulement quelques dixièmes de pourcents, pour l’emprunteur, ce n’est pas toujours anodin: les hausses vont, au sein d’une même banque, pour 200000 € empruntés, de 2 € par mois pour les moins de 30 ans à plus de 5 € pour les plus de 55 ans», explique Sandrine Allonier, porte-parole du courtier.
Enfin, le taux de l’usure ayant à nouveau baissé au1er trimestre2019 (2,83 % sur les durées entre 10 et 20 ans et 3,01 % au-delà de 20 ans), risque lui aussi de pénaliser les emprunteurs. Celui-ci «peut devenir un frein à l’achat pour certains d’entre eux qui, compte-tenu de leur profil plus risqué, peuvent le dépasser, se retrouvant ainsi exclus du crédit». Par exemple dans certaines banques, selon les profils, les taux sur 20 ans vont de 1,3 % à 2 %, « soit un TAEG qui peut largement dépasser les 3,01 % en incluant tous les frais ou en cas d’assurance avec surprime, comme c’est le cas pour les risques aggravés», conclut Voufinancer.
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