Patrimoine

Le prix des forêts revient au niveau de 2011

L’édition 2014 de l’étude annuelle sur le marché des forêts relève une stabilité des prix et une financiarisation de plus en plus marquée
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Selon la Société Forestière de la Caisse des dépôts et la Fédération Nationale des Safer, le prix moyen d’un hectare de forêt a progressé de 1,6% en 2013 après + 10,6% en 2011 et - 1,6 % en 2012 quand le prix du bois monte de 10,4%. Un hectare coûte en moyenne 3.990 euros allant de 600 à 11.100 euros en fonction du bien. Ce sont les forêts de plus de 50ha de la moitié nord de la France qui affichent les prix les plus élevés. Ainsi, depuis 17 ans, les prix évoluent de +3,9%/an en valeur courante, soit 2,2%/an en valeur réelle.

Transactions stables. Le nombre de transactions a augmenté de 1,8 % et atteint près de 14.700 biens. «C’est un record qui est à imputer sur la bonne santé des transactions des surfaces de 1 à 10 hectares qui représentent plus de 12.000 ventes», souligne Robert Levesque, directeur des études à la FNSafer, lors de la conférence. En revanche, l’étude remarque une forte contraction des ventes de biens de plus de 100 hectares qui sont au nombre de 90 en 2013. Sur ces grandes surfaces, le nombre de transactions est en baisse de 30%. «La forêt est un actif de long terme, contra-cyclique et de diversification que les propriétaires n’ont pas envie d’arbitrer», relève Gilles Seigle, président de la Société Forestière. De plus, alors qu’elle dépasse le milliard d’euros depuis plusieurs années, la valeur des ventes s’élève à 954 millions d’euros en 2013, en baisse de 9,6 %. Les surfaces échangées représentent 106.500ha, équivalant à 1% des surfaces forestières privées françaises, et sont en léger repli (-1,5%).

Financiarisation. Lors de la présentation de cette étude, l’accent a notamment été mis sur la financiarisation de la forêt et les craintes qu’elle suscite. La part des surfaces acquises par les personnes morales passe à 41 % en 2013 alors qu’elle était à 31 % en 2005. «La demande est supérieure l’offre. A peine une cinquantaine de transactions ont pu être réalisées par des investisseurs sur les surfaces dépassant 100 hectares. L’arrivée de fonds risque de déséquilibrer le marché, s’inquiète Michel de Warren, directeur de l’investissement et de la gestion privée de la Société Forestière. La valeur de la forêt s’écarte de la valeur de production, il peut y avoir une surcote allant jusqu’à 20 %».

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