Le bilan immobilier à mi-année de la Fnaim
La Fnaim vient de livrer son analyse semestrielle du marché immobilier. Elle rappelle le manque de logements qui s’accroît et constate qu’au vu de la faiblesse de l’offre dans le neuf, une partie de la demande s’oriente vers l’ancien. Ainsi l’activité résiste et devrait rester aux environs du volume de 2013 (719.000 ventes) tout en restant en-deçà de la moyenne de ces 10 dernières années.
Les prix. A juin 2014, les prix baissent légèrement sur un an de l’ordre de – 1,9%. Le prix moyen d’un appartement revient à 3.216 euros/m2, soit une baisse de 2,5 % et à 2.076 euros/m2 pour une maison, en retrait de -1,4 %.
Reims et Metz affichent les diminutions de prix les plus marquées, respectivement de -5,8 % et -3,8 % (2.195 €/m2 et 2.042 €/m2). A l’inverse, Montpellier et Bordeaux progressent le plus de l’ordre de 2,1 % et 4,4 % pour atteindre 2.495 €/m2 et 3.539 €/m2.
La baisse reste légère à -0,2 % entre le deuxième et le premier trimestre 2014.
Activité. La Fnaim estime à 728.000 le nombre de ventes réalisées depuis juillet 2013 contre 719.000 sur l’année 2013. Toutefois, l’activité a été meilleure fin 2013 au début 2014 qu’elle ne l’est actuellement mais reste bien loin de la période 2004-2007 années exceptionnelles en termes de prix et d’activité. Dans ce contexte, la Fnaim regrette le renchérissement des frais d’acquisition puisque 88 départements sur 96 en métropole ont augmenté les droits d’enregistrement, ces derniers passant de 3,8 % à 4,5 % maximum.
Loyers. En juin 2014, les loyers s’établissent en moyenne à 12,73 €/m2 sur le territoire, soit – 0,1 % sur un an. Si en province, la tendance est un peu plus franche à -0,4 % pour 10,71 €/m2 en province, la hausse est toujours de mise en Ile-de-France à + 0,7% pour 20,39 €/m2. «Preuve s’il en fallait une de plus, que ce n’est pas la fixation autoritaire des loyers qui apaisera le marché, mais bien un apport massif de nouveaux biens destinés à la location dans les secteurs les plus demandeurs. Ce ne sont hélas pas les dernières mesures dissuasives prises par la loi Alur à l’encontre des propriétaires-bailleurs qui relanceront l’investissement locatif pourtant si nécessaire», indique la Fnaim dans son communiqué.
Propositions. Si elle déplore que le plan d’actions annoncé la semaine dernière ne produira pas d’effet positif immédiat et qu’il n’apporte rien de neuf, la Fnaim formule de son côté trois propositions. Elle demande la réinstauration du prêt à taux zéro dans l’ancien sans travaux avec un montant limité et sous conditions de ressources. Elle souhaite une harmonisation des abattements pour durée de détention entre l’impôt sur les plus-values immobilières et les prélèvements sociaux. Elle invite à créer une aide intergénérationnelle entre grands-parents et petits-enfants sous forme de don et à condition de remploi pour un achat immobilier.
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