La hausse des taux immobiliers démarre doucement

La hausse des taux annoncée n’a-t-elle pas encore eu lieu ? Si, malgré les études en trompe l’oeil qui se sont multipliées ces derniers jours. Selon les conclusions mensuelles de l’Observatoire Crédit logement CSA publiées cette semaine, les taux immobiliers moyens (toutes périodes confondues) ont par exemple encore baissé, passant de 2,03% à 2,01% à la fin mai. Mais cette grille prend en compte les dossiers de crédits accordés avant la lancée de la tendance de hausse, c’est à dire entre mi-avril et mi-mai.
La véritable hausse devrait commencer à se voir dès la fin du mois prochain en ce qui concerne l’Observatoire Crédit logement CSA, explique le courtier Vousfinancer.com. Car après le lancement de la hausse des taux par la banque LCL le 19 mai dernier (le crédit à 20 ans est passé de 2,10 à 2,20%), la Société Générale a récemment suivi (+0,2%) et deux caisses régionales de la Caisse d’Epargne également (entre 0,05 et 0,15%).
Statistiques de juillet
Il faut désormais attendre que ces annoncent se répercutent sur les contrats signés avec les clients. Pour cela «les statistiques de juillet» de Crédit logement CSA confirmeront la tendance, explique Sandrine Allonier,responsable des relations banques chez Vousfinancer.com.
Le frémissement de la hausse après 18 mois de baisse commence d’ailleurs à se faire sentir. Selon le courtier Immoprêt, «pour la première fois depuis quelques mois, certains (taux) repartent à la hausse», notamment dans la région Nord et dans le Sud sur les crédits à 25 ans.
«Il y a un vrai attentisme des banques, elles n’ont pas envie de remonter leurs taux trop vite. Et comme la dynamique de la demande immobilière est forte, elles veulent les remonter progressivement», explique Sandrine Allonier.
«Pour l’instant, elles ont des marges convenables et peuvent encore absorber la hausse de l’OAT», ajoute-t-elle. Mais cela ne devrait pas durer. Car avec une nouvelle flambée de l’OAT française ces derniers jours (le titre à 10 ans a atteint 1,29% le jeudi 4 juin après être tombé à 0,4% mi-avril) il n’y a guère de doute sur une remontée rapide du coût du crédit.
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