Immobilier : Les volumes de ventes se reprennent, les prix s'équilibrent

Après un début d’année très morose sur le marché français, l’heure est à la reprise douce. Selon les chiffres des Notaires de France, le volume de ventes s’est repris au troisième trimestre 2015 et affiche sur la période allant d’octobre 2014 à septembre 2015 une progression de 4,2% par rapport à l’année précédente. Les ventes constatées à partir du mois de juin ont clairement «redynamisé le marché», analysent les notaires. Mais l’atonie du début d’année fait toutefois relativiser cet optimisme : les volumes de ventes sont 6,2% inférieurs aux niveaux annuels moyens atteints lors de la période 1999-2007.
L'évolution des prix est en revanche plus mesurée. Entre juin et septembre, ils sont repartis à la hausse (+0,4%). Mais sur un an, les appartements et les maisons continuent leur baisse (-1,7% de septembre 2014à septembre 2015). «L’augmentation des volumes de ventes n’est pas corréllée à une hausse des prix. Et c’est une très bonne chose car à chaque fois que cela arrive le marché évolue ensuite de manière chaotique», résume Thierry Thomas, président de l’Institut notarial du droit immobilier. A noter, les écarts de prix entre les villes se sont creusés cette année. Le ratio entre la ville la moins chère et la plus chère est ainsi passé de 2,5 à 3,7%.
Concernant l’Ile-de-France, le notaire Thierry Delesalle a constaté que la région a fait figure de «locomotive nationale». Les volumes ont ainsi progressé de 6% au troisième trimestre, même si la comparaison avec 2014 n’est pas forcément la meilleure puisque «2014 a été une année très mauvaise». Les volumes restent ainsi intérieurs de 14% par rapport à la période 1999-2007 avec 96.000 ventes contre 110.000 en moyenne à l'époque. Concernant Parisoù «30% de la richesse immobilière nationale est concentrée», les volumes ont augmenté de 22% au troisième trimestre sur un an. Le niveau de 2015 est toutefois en repli de 21% sur par rapport à 99/2007. Mais un motif d’espoir vient toutefois émerger : «si l’on multiplie les volumes du troisième trimestre par 4, on arrive aux niveaux annuels de cette période», explique Thierry Delesalle.
Plus d'articles du même thème
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions