Patrimoine

Immobilier : la hausse des prix a pénalisé les ménages les plus modestes pour devenir propriétaires

Dans leur dernière note, les notaires franciliens constatent que la hausse continue des prix sur les dix dernières années aboutit à exclure les ménages les plus modestes de l’agglomération parisienne et de sa première couronne côté Ouest
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Les conditions de crédit ont beau être exceptionnelles et attirer les candidats à l’acquisition immobilière. Les gains en termes de pouvoir d’achat ne profitent surtout qu’aux meilleurs dossiers. Dans leur dernière note de conjoncture immobilière, les Notaires d’Ile-de-France soulignent que la bonne tenue des ventes se prolonge depuis la fin de l’année 2015 jusqu’en février 2016. En matière de prix si la stabilité reste de mise, les seuils atteints restent toutefois assez élevés surtout dans les secteurs les plus demandées comme les cœurs d’agglomération.

La note s’est particulièrement intéressée à la catégorie socio-professionnelle des acquéreurs franciliens. Ainsi, les cadres et dirigeants d’entreprise sont très présents au cœur de l’agglomération parisienne puisqu’ils représentent deux acheteurs sur trois. La flambée des prix sur les dix dernières années n’est pas étrangère à cette «gentrification» de l’immobilier parisien intra-muros. «Dans la capitale, le prix d’un appartement est passé de 5.200 euros du m2 fin 2005, à près de 8.000 euros fin 2015rendant très difficile l’accession pour les ménages modestes et même intermédiaires».

Cet effet se propage également à la petite couronne parisienne, même si chaque département conserve sa spécificité. Ainsi c’est l’Ouest parisien et plus particulièrement les Hauts-de-Seine qui concentrent la plus grande part de cadres et de dirigeants. Leur part a progressé de 13 % sur les dix dernières années.

Pour retrouver une plus grande diversité des profils il faut se tourner vers la grande couronne où la part d’employés et d’ouvriers représentent 29 % des acquéreurs d’appartement. Toutefois les prix plus raisonnables sont également de nature à attirer les catégories socio-professionnelles aisées (26 % des acquéreurs soit une augmentation de 3% en 10 ans) mais dans des proportions moindres que la première couronne.

Ainsi en Ile-de-France la part des cadres et dirigeants à globalement augmenté de 10 % sur les dix dernières années alors que celle des professions intermédiaires a chuté de 5 % sur la même période. Les employés et ouvriers ne représentent plus que 17 % des acquéreurs franciliens.

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