Immobilier : la bonne santé du marché est entretenue par le niveau des taux de crédit

Les transactions immobilières repartent à la hausse. Selon les statistiques du réseau Century 21 concernant les chiffres du premier semestre 2016, les transactions ont augmenté de 14,4% dans l’ancien. «La croissance de l’activité repose sur une dynamique saine: les acquéreurs sont portés par des taux d’intérêt extrêmement bas venant accroître leur pouvoir d’achat immobilier tandis que les vendeurs, sortis de leur attentisme, alimentent le marché en gardant raison sur les prix de mise en vente», indique-t-on chez Century 21. Même son de cloche du côté du réseau Laforêt qui indique également que le PTZ a contribué à l’entretien de cette dynamique: «Les investisseurs ont fait leurs comptes et la rentabilité brute d’un investissement dans l’ancien apparaît plus intéressant qu’un placement sur un livret d’épargne».
Pour sa conférence de rentrée, le site MeilleurAgents.com fait un constat similaire sur la période allant de janvier à septembre :«2016 est une vraie belle année de hausse en termes de volume de transactions. Nous ne pensions pas que ce serait aussi dynamique», précise Sébastien de Lafond, Président et fondateur de MeilleursAgents.com. «Depuis le début de l’année, Paris a vu ses prix augmenter pour la première fois depuis 2011 alors que les prix des banlieues restent stables. Les prix des grandes métropoles françaises (Lyon, Toulouse, Bordeaux, Lille, Rennes, Nantes, Montpellier) sont également en hausse à l’exception notable de Strasbourg, Marseille et Nice», continue Sébastien de Lafond.
Une hausse des prix entretenue par un marché du crédit qui apparait comme particulièrement favorable aux emprunteurs. Les taux continuent de baisser en raison des objectifs commerciaux des banques. «Ce qui est intéressant en ce mois de septembre c’est que les baisses de taux pratiquées par les banques le sont sur des durées longues et sur les profils de revenus qui ne sont pas les plus élevés, avec des réductions de taux supplémentaires appliquées pour les jeunes de moins de 30-40 ans», analyse Sandrine Allonier, directrice des relations Banques de Vousfinancer.com.
«Sans baisse massive des taux, les prix de l’ancien auraient partout baissé en 2016 et les prix n’auraient pas progressé», nuance Sébastien de Lafond. «Les moteurs fondamentaux que sont la santé démographique, la croissance économique et l’emploi ainsi que l’amélioration du cadre de vie ou des infrastructures ne pas tous au vert et ne justifient pas la bonne santé du marché immobilier», poursuit Sébastien de Lafond.
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