Immobilier de bureaux : un marché francilien segmenté

Malgré le ralentissement de l’activité économique, l’immobilier de bureaux francilien continue d’attirer les investisseurs. Toutefois, comme souvent en matière immobilière, il n’y a pas un marché uniforme mais plusieurs typologies qui coexistent dans un même secteur géographique. «Le marché francilien apparait de plus en plus segmenté entre les secteurs centraux et la périphérie. Depuis plusieurs mois, l’activité est très soutenue dans Paris, ce qui entraine des tensions au niveau de l’offre et une amorce de remontée des valeurs locatives», indique la dernière note de conjoncture de Colliers International France sur la situation de l’immobilier en Ile-de-France pour le troisième trimestre 2016. D’un point de vue statistique, ce sont plus d’1,7 millions de m2 qui ont fait l’objet d’une transaction sur le marché francilien. Ce qui représente une hausse de 14 % par rapport à la même période l’an dernier.«Le meilleur résultat depuis 2012 même si l’on est encore loin du niveau des années 2006/2007», précise Colliers. Cette hausse des transactions profite essentiellement au marché parisien intra-muros ainsi qu’à l’Ouest parisien. «Le marché de La Défense reprend des couleurs depuis le début de l’année avec une demande forte et une vacance qui se rapproche de la normale après des années de suroffre», indique la note. « La situation en périphérie est plus problématique. La demande est atone, l’offre est élevée et cela se traduit par des valeurs locatives stables mais basses». La note indique d’ailleurs une légère remontée du niveau moyen des mesures d’accompagnement, sous la forme de rabais accordés aux locataires. Ces rabais peuvent varier du simple au double, suivant la localisation géographique de l’immeuble.
Toutefois en termes d’offre immédiate en bureaux neufs, le marché semble au ralenti. «Après avoir atteint dépassé le seuil des 4 millions d’euros de m2, l’offre immédiate est dans une phase de décrue assez significative (- 8 % en neuf mois) et s’établit à 3,6 millions d’euros fin septembre», indique Colliers. «A l’exception de la deuxième couronne, l’ensemble des secteurs géographiques est concerné par cette baisse. En neuf mois, la baisse de l’offre dans certains secteurs est important: c’est le cas à Paris (- 23 %), La défense (-19 %) ou encore en Première Couronne Est (- 30 %)». Selon Colliers si près de 860.000 m2 actuellement en chantier viendront alimenter le marché d’ici 2018, à partir de 2019 l’offre certaine sera quasi inexistante sauf si les mises en chantier redémarrent dès 2017.
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