Patrimoine

Encadrement des loyers : de nombreuses «incohérences» selon Plurience

Un mois après la mise en place du dispositif, l’association qui regroupe 20.000 baux dans la capitale publie ses premières conclusions.
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Seulement un mois après sa mise en place, les premiers chiffres de l’encadrement des loyers se multiplient. Après l’annonce de la relative efficacité de la loi par le site d’informations immobilières MeilleursAgents.fr, c’est au tour de l’association Plurience de livrer son premier bilan. Et il ne va pas dans le même sens.

Selon l’association qui regroupe 20.000 baux à Paris à travers ses adhérents, «le mécanisme mis en place recèle de nombreuses incohérences qui nesont pas tolérables quand il s’agit de définir un niveau de prix qui devrait refléter le plusfidèlement possible, le marché».

Dans ses conclusions, Plurience explique que25 % deslogements seront rabotés lors de leur relocation ou renouvellement avec un montantmoyen de réduction de loyers de l’ordre de 10%, avec de grandes disparités et dispersions desquartiers.A l’inverse, «quelque 4% des logements inférieurs au loyer minoré vont être incités à sepositionner à ce niveau plancher, représentant un montant moyend’augmentation de loyer del’ordre de 12%».

L’association met surtout en cause les «incohérences» dans le zonage de la capitale. Ainsi, elle prend l’exemple de la zone 11 (quartiers de Belleville, Roquette, Hôpital Saint-Louis). «La courbe des loyers médians de cette zone est étrange (les prix au m2 des 4 pièces et plus,sont supérieurs aux prix des 2 et 3 pièces).Pour la période d’après 1991, les T4 et plus, sont plus chers dans cette zone 11 ( 23,5euros/m2) que dans la zone 3 du 16 ème arrondissement ( 23,4 euros).Le loyer médian de cette catégorie de logements est ainsi plus élevé dans les quartiers deBelleville / Goutte d’Or/ Épinettes, que celui des logements de superficie identique de la PlaceVictor Hugo !», s’insurge l’association.

La périmètre choisi pour les quartiers est également pointé du doigt. Exemple avec les appartements du quartier de Clignancourt (zone 9). «Leur loyer médian est de 20,2 euros/m2. Ce qui peut correspondre au sous quartier du«Boulevard Barbès» mais est inapproprié aux prix de marché du sous quartier de la «ButteMontmartre».

Plurience explique que ces incohérences mènent à une sortie de nombreux logements du marché locatif, et a une diminution des travaux et de l’entretien. L’association propose d’adapter le complément de loyer et de supprimer la possibilité pour le locataire de le contester.

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