A Paris, les ventes repartent, les prix devraient bientôt suivre

La reprise n’est pas encore certaine mais le marché retrouve de la vigueur. Selon les chiffres des notaires de Paris-Ile-de-France, l’immobilier parisien a retrouvé des couleurs au deuxième trimestre. Les ventes ont ainsi nettement progressé, atteignant +15% par rapport à la même période en 2014. Au total, 8.000 transactions ont été enregistrées dans la capitale contre 6.800 au premier trimestre.
Manifestement, «le dialogue entre vendeurs et acheteurs a repris», estime Catherine Carely, la présidente de la Chambre des notaires de Paris. «Des biens présents sur le marché depuis plus d’un an ont finalement trouvé preneurs». Notaire à Paris,Thierry Delesalle confirme cette tendance, poussée par des taux d’intérêts qui repartent à la hausse mais restent historiquement bas. «Le marché est devenu beaucoup plus vendeur, les négociations à -10 ou -15% sont moins présentes.»
Le terme de «reprise» est toutefois à manier avec précautions. Car les chiffres du deuxième trimestre ne tiennent pas la comparaison avec la période 1999-2007. La moyenne trimestrielle à cette période était de 10.000 ventes, précisent les notaires. Certains secteurs patinent toujours, à l’image de l’investissement locatif. «Le marché des investisseurs dans l’ancien reste fragile alors qu’il est reparti dans le neuf», regrette Catherine Carely.
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Concernant les prix, la baisse est de mise dans la capitale. Selon les notaires, le mètre carré est descendu à 7.880 euros, soit une baisse de 3,1% sur un an. Toutefois, les prix issus des avant-contrats laissent apparaître un retour à la hausse dans les prochains mois. Paris «devrait repasser au-dessus de la barre des 8.000 euros dès l’automne», prévoient les notaires. «La baisse des prix constatée en début d’année serait ainsi gommée», explique Frédéric Dumont, notaire à Montreuil.
Mais le professionnel ne veut pas crier victoire trop vite.«Aucun chiffre macroéconomique ne permet de dire qu’il y a des signes durables de reprise». Le notaire met en avant la loi sur l’encadrement des loyers et souligne que la demande risque d'être plombée dans les prochains mois par des perspectives de rendements peu engageants.
Sur ce point Thierry Delesalle se veut moins pessimiste. «Il n’y aura pas un afflux des mises en vente. On entend souvent des propriétaires nous dire qu’ils vendront dès que leur locataires s’en ira. Mais la taxe sur les plus-values pourrait limiter les mouvements de ventes.»
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